Clia France vient de dévoiler ses chiffres pour l'année 2017. L'année dernière a été marquée par un nouveau recul du nombre de croisiéristes transportés. Mais la tendance pourrait s'inverser dès cette année.
- 9,2 % : c’est la baisse enregistrée par le secteur de la croisière sur le marché français. C’est la 2e année consécutive que le nombre de passagers transportés sur des bateaux de croisières recule. "Dans notre secteur, le paradigme économique repose sur l’offre qui crée la demande. Les moindres capacités de l’an passé par rapport à 2016 peuvent donc expliquer cette variation", détaille Erminio Eschena, président de Clia France. "2018 devrait cependant être l’année de la reprise. Les indicateurs sont au vert."
503 000 passagers ont choisi de passer leurs vacances à bord d’un navire, soit 51 000 de moins qu’en 2016. Une baisse notamment imputable à la fin de Croisières de France, en février 2017, suite au rachat par Pullmantur. "L’offre en access price que nous offrions n’a pas été reprise ailleurs, ce qui explique que certains croisiéristes ou primo-croisiéristes, pour lesquels le prix est très important, n’ont pas été récupérés", décrypte Antoine Lacarrière, responsable France, Belgique et Suisse de Clia Europe et ex-DG de Croisières de France.
49 ans : c’est l’âge moyen du croisiériste français. C’est un an de plus qu’en 2016 (48 ans). Une légère hausse qui s’explique par des produits qualitatifs et moins axés sur l’entrée de gamme, privilégiés par une clientèle plutôt composée de seniors (séjours supérieurs à 14 jours comme les transatlantiques ou les tours du monde par exemple). "Il faut toutefois noter que, globalement, l’âge moyen des croisiéristes recule de manière quasi constante depuis 15 ans", souligne Erminio Eschena.
Un croisiériste français passe en moyenne 7,7 jours à bord d’un navire de croisière. C’est en-dessous de la moyenne européenne, qui se situe aux alentours de 8 jours.
+ 7,9 % : c’est l’augmentation du nombre de pax français transportés vers les Caraïbes en 2017, "véritable valeur-refuge pour le marché français et le marché européen de manière générale", selon Antoine Lacarrière. 120 000 croisiéristes de l'Hexagone ont choisi cette destination, soit 9 000 de plus qu'en 2016.
En revanche, la Méditerranée est en recul, de l'ordre de -1% pour la partie occidentale et de -11% pour la partie orientale.