Le resort de la Vienne prépare une nouvelle attraction avec pour vedette le champion automobile, et réfléchit à l’ouverture d’un second parc.
C’est le 14 novembre que le Futuroscope dévoilera son attraction vedette pour 2018. Mais présent au salon IFTM-Top Resa, Dominique Hummel, le président du directoire du parc de la Vienne, en a dévoilé les premières grandes lignes. Installée dans un bâtiment déjà existant qui sera réaménagé pour l’occasion, cette attraction prendra l’allure d’un simulateur géant, qui donnera l’impression au visiteur, équipé d’un casque de réalité virtuelle, d’être dans un véhicule aux cotés du champion automobile Sébastien Loeb. Pour l’occasion, le Futuroscope va investir 4,5 M€.
Cette nouveauté devrait permettre au Futuroscope de poursuivre sa croissance, après une saison 2017 marquée par les festivités de son 30ème anniversaire. Avec un chiffre d’affaires de 107 M€ cette année, en progression de 7% (grâce notamment à une hausse de la recette unitaire de 4%), le parc devrait consolider sa position de challenger français, derrière Disneyland Paris. En revanche, la croissance du nombre de visiteurs devrait se limiter à 3%, avec la barre des 2 millions en ligne de mire. Sur ce critère, le Futuroscope devrait perdre une place au classement, derrière Disneyland Paris, Le Puy du Fou et désormais le Parc Astérix qui devrait franchir cette année les 2 millions de visiteurs. "Il est facile de gonfler les chiffres de fréquentation, par exemple avec une promotion "enfants gratuits". Et le Puy du Fou comptabilise deux fois les visiteurs qui cumulent le parc et le spectacle de la Cinéscénie. Le critère fondamental reste le chiffre d’affaires et les bénéfices, qui nous permettent de financer notre développement", explique Dominique Hummel.
Un second parc en projet
Cette croissance est notamment poussée par la belle performance des ventes BtoB (agences, comités d’entreprises, groupistes), qui génèrent environ 35% du chiffre d’affaires. "La seule activité groupes a progressé de 16%. Les CE, à travers les subventions versées aux salariés, sont particulièrement dynamiques. Et les groupes que l’on reçoit sont de plus grande taille, parfois 200 à 300 personnes", précise Dominique Hummel. Pour améliorer encore cette performance, notamment dans les réseaux d’agences de voyages, le Futuroscope prévoit d’être disponible sur une plateforme de réservation en 2019. Autre sujet de réflexion : la mise en place d’un TER reliant Poitiers à la gare TGV du Futuroscope (7 min) afin d’acheminer les passagers sur le parc. La nouvelle ligne LGV vers Bordeaux, inaugurée en juillet dernier, détourne en effet le trafic et se traduit par la fin des trains directs depuis la province.
Enfin, à plus long terme, le Futuroscope réfléchit à la possibilité de lancer un second parc, dont le thème est conservé secret. "Notre positionnement actuel nous permet de viser 2,2 à 2,3 millions de visiteurs par an. Pour aller au-delà, un second site est indispensable", conclut Dominique Hummel.
Thierry Beaurepère