
La société cède le comparateur de voyages qu'elle avait acheté en 2010. Le repreneur est Odigeo, la holding propriétaire de Go Voyages, Opodo et Edreams.
Le journal économique Les Echos a annoncé ce matin la cession par la SNCF de Liligo, le comparateur de voyages créé en 2006 et dans lequel la compagnie ferroviaire avait pris une participation majoritaire en 2010.
Le repreneur n’est autre qu’Odigeo, le géant européen de l’Internet né de la fusion en 2011 des pure players Go Voyages, Opodo, eDreams et de Travellink, qui pèse avec ses 15 millions de clients au total plus de 4 milliards d’euros de volume d’affaires par an. Le montant de la transaction n’a pas été divulgué, la SNCF se bornant à nous confirmer la cession : "Liligo n’est plus au cœur de notre stratégie".
S’intéressant à "l’infomédiation", l’entreprise ferroviaire avait jeté son dévolu sur Liligo il y a trois ans pour sa technologie innovante, pour ses développements à l’international et pour les synergies envisagées avec son site Voyages-sncf.com. Ces dernières se sont finalement avérées plus difficiles que prévu à mettre en place.
Consolidation dans l'univers des comparateurs
Récupérant les données de 250 sites de voyages, Liligo générait à l’époque 150 M€ de volume d’affaires auprès de ces opérateurs marchands. La SNCF a depuis attaqué le marché international avec sa seule marque Voyages-sncf.com dont le site a pesé à lui seul 3,6 milliards d’euros de volume d’affaires en 2012.
Les comparateurs attisent les convoitises depuis quelques mois, a fortiori depuis l’arrivée de Google sur le segment du voyage en ligne avec Hotel Finder et son comparateur de vols Google Flight Search. Priceline a ainsi repris fin 2012 Kayak pour 1,8 milliard de dollars.
Skyscanner, un comparateur britannique, est quant à lui passé sous contrôle de Sequoia Capital pour 800 M$. Le leader TripAdvisor a pour sa part été coté en bourse par Expedia. En France, il ne fait pas mystère qu’Easyvoyage est à la recherche d’investisseur(s) pour rentrer à son capital, voire en prendre un contrôle majoritaire.
S.J.