La destination vient d'annoncer l'accueil de 482 362 visiteurs en 2014, un record de fréquentation. Tour Hebdo a interviewé David Goldstein, le nouveau président de la CTC à Paris.
Président-directeur général de la Commission canadienne du tourisme depuis décembre 2014, David Goldstein débute ses fonctions dans un climat positif, en particulier sur le marché français, qui a battu des records en 2014 et devrait poursuivre sur sa lancée grâce à l’ouverture prochaine d’une liaison Air France entre Paris et Vancouver.
Tour Hebdo : Quelle est la tendance du marché français au Canada ?
David Goldstein : Nous avons reçu 482 362 visiteurs français en 2014, soit +5% par rapport à 2013. La France a ainsi battu le dernier record, enregistré en 1996 avec 459 600 touristes. Elle reste notre troisième marché émetteur, après les Etats-Unis et la Grande-Bretagne. Mais on s’attend à ce que la Chine dépasse la France en 2015 : le nombre de visiteurs chinois a déjà progressé de 30% entre 2013 et 2014 !
Comment expliquez-vous la bonne santé du marché français ?
Tous les éléments se sont imbriqués favorablement : la reprise économique, notre politique marketing puissante et des capacités aériennes améliorées. Des investissements opérés au Canada ont donné de la matière aux réceptifs et aux TO, et des marchés de niche se développent, autour des aurores boréales dans le Nord du pays, des ours polaires du Manitoba, des icebergs de Terre-Neuve…
Air France ouvre prochainement un vol Roissy-CDG/Vancouver. Comment allez-vous l’exploiter ?
Air France va mettre à disposition 45 000 sièges par an sur cette liaison. C’est une grande force pour nous. Les Français arrivent principalement à Montréal, voire à Toronto et bientôt à Vancouver, qui représente une nouvelle porte d’entrée vers l’Ouest du Canada et des opportunités de promouvoir l’hiver, alors qu’avant nous nous limitions à l’été. Nous allons notamment mettre en avant des stations de sports d’hiver, comme Whistler ou Blackcomb, où la neige est assurée et où les Français pourront retrouver l’hospitalité légendaire des Canadiens. Les infrastructures existent depuis que Vancouver a accueilli les JO d’hiver en 2010.
Comment abordez-vous cette nouvelle liaison aérienne avec vos partenaires français, TO et agents de voyages ?
Nous organisons une journée de formation pour 120 agents de voyages le 9 avril, au siège d’Air France, et deux voyages d’étude en juin et juillet prochains. La programmation des TO est déjà en développement : ils proposent davantage l’Ouest du Canada, essentiellement en sur-mesure, avec beaucoup d’autotours et des combinés (avec Seattle par exemple). Ils organisent aussi des voyages inédits : une entrée par Vancouver et une sortie par Calgary via les Rocheuses, ou encore un itinéraire complet d’Est en Ouest (entrée par Montréal, sortie par Vancouver) réalisable en trois semaines…
La desserte aérienne au départ de la France vous satisfait-elle ?
Oui, d’autant qu’elle ne cesse de s’étoffer : cet été, Air Canada remet en place son deuxième vol quotidien vers Montréal, Corsair revient sur Montréal et Europe Airpost propose une liaison Paris-Dublin-Halifax. Air Transat poursuit ses vols de sept villes de province vers Montréal et de Marseille vers Toronto, et propose une nouveauté, avec ses vols domestiques, qui créent de nouvelles opportunités.
Le Canada doit changer ses formalités d’entrée. Où en est ce projet ?
Nous savons que l’AVE (Autorisation de voyage électronique) sera mise en place, mais nous ignorons quand. C’était prévu pour le mois d’avril, mais les professionnels du tourisme ont demandé un report pour éviter d’impacter la haute saison.
Propos recueillis par Céline Baussay