
A la suite de la disparition en mer du MH370 de Malaysia Airlines, une fréquence radio a été attribuée permettant un suivi mondial.
Première étape du suivi des avions civils par satellite, les délégués de 160 pays se sont mis d’accord pour affecter une fréquence radio au suivi par satellite des avions civils. Ils étaient réunis à Genève dans le cadre d’une conférence par l’Union internationale des télécommunications (UIT), l’agence spécialisée de l’ONU qui a autorité sur la répartition du spectre électromagnétique dans le monde.
En pratique, les signaux provenant des émetteurs d’avions (les transpondeurs) pourront être captés par les satellites puis relayés vers des stations au sol. Actuellement, ces signaux ne sont reçus que s’ils sont en vue directe des centres de contrôle, ce qui exclut notamment les routes survolant les océans, soit 70% de l’espace aérien.
"Cet accord intervient à la suite de la disparition et de la perte tragique du vol MH370 de la Malaysian Airlines en mars 2014 avec 239 personnes à bord, qui avaient suscité un débat au niveau international sur le suivi des vols à l’échelle mondiale et fait ressortir la nécessité de coordonner les mesures entre l’UIT et les autres organisations compétentes", précise l’IUT.
Un signal émis toutes les minutes pour un avion en détresse
Deuxième acte, la mise en oeuvre de cette décision auprès des compagnies aériennes appartient maintenant à l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), une autre agence onusienne basée à Montréal. De son côté, celle-ci a décidé en février dernier d’imposer dès 2016 qu’un signal soit émis depuis les avions toutes les 15 minutes dans des conditions normales de vol, toutes les minutes dans le cas d’un appareil en détresse, présentant des disfonctionnements techniques.
Avec cette mesure, il ne sera plus possible de perdre la trace d’un appareil, avait alors indiqué le président de l’OACI, même si la cause de l’accident ne sera pas transmise.
Le vol MH370 a disparu le 8 mars 2014 (vol Kuala Lumpur-Pékin) avec 227 passagers et 12 membres d’équipage. Depuis qu’un flaperon a été découvert l’été dernier sur le littoral de La Réunion et identifié formellement, on sait seulement de manière certaine que le Boeing est tombé à la mer. Les recherches sous-marines se poursuivent pour tenter de retrouver l’épave.
Thierry Vigoureux