Une campagne de promotion d'un budget de 2,5 millions d'euros, dont un million alloué par l'Etat, est destinée à relancer Paris et la destination France.
Reçu ce matin au ministère des Affaires étrangères, avec une quarantaine d'autres professionnels du tourisme, Jean-Pierre Mas, président du Snav, nous donne ses premières impressions sur le nouveau ministre Jean-Marc Ayrault. "Il est très disponible, et prend le volet tourisme à coeur, il n'y a pas de doute", estime-t-il.
Réunis pour faire le point sur la fréquentation de Paris depuis les attentats de novembre 2015, les professionnels ont fait état "d'une baisse de 10% en janvier et février 2016, comparé à la même période de 2015, déjà très impactée par les premiers attentats parisiens", relate Jean-Pierre Mas. "Mais cela a tendance s'estomper car la baisse n'est plus que de 3% sur la dernière semaine de février".
Face à Jean-Marc Ayrault, Matthias Fekl et Martine Pinville, les hôteliers parisiens ont déclaré un taux d'occupation de 25% en janvier et février.
Une campagne de promotion multi-canal
Une politique de relance a été décidée par Jean-Marc Ayrault. Elle sera multi-canal, basée sur les influenceurs et l'e-réputation : invitations en France de professionnels du tourisme internationaux, promotion ciblée en direction de certains pays (ceux qui génèrent 83% des arrivées en France), de bloggueurs et de relais d'opinion, et messages sur le portail france.fr, ainsi que sur des sites étrangers.
Au total, le budget de cette campagne est de 2,5 millions d'euros : un milion d'euros alloué par l'Etat et 1,5 million d'euros venant de partenaires qui ont donné leur accord, comme l'a annoncé Jean-Marc Ayrault à l'AFP. Cette enveloppe sera accordée à Atout France, chargée de la mise en oeuvre des campagnes de promotion à l'étranger.
Pour Jean-Pierre Mas, il est regrettable que "la France ait une image de destination d'attentats à répétition. L'état d'urgence ressemble à un état de guerre vu de l'étranger".
Il souligne que "à part Paris, d'autres zones touristiques existent, qui ne subissent pas le contre-coup des attentats et ne connaissent pas de baisse de fréquentation".
Au niveau du Snav, il compte mettre en avant les voyages en France, pour les clients français. "Malgré ce que l'on croit, c'est la première destination vendue dans les agences, en comptant les Antilles, le voyage d'affaires et le MICE", conclut-il.
Catalina Cueto