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3 choses à retenir du congrès des Entrepreneurs du Voyage


Publié le : 02.11.2016 I Dernière Mise à jour : 09.10.2024
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I Crédit photo Michel de Blust (Ectaa), Jean-Pierre Mas (Entreprises du Voyage) et François-Xavier Izenic, à Colombo lors du congrès des Entreprises du Voyage ©VD

L'édition 2016 a pris fin hier soir à Colombo au Sri Lanka. À chaud, voici les annonces que nous avons retenues concernant le BSP, le nouvel outil Rail Display et la future confédération.

1) Iata veut créer deux nouveaux types d'accréditation

Dans sa logique de viser le risque zéro en matière d'impayés, Iata imagine de nouvelles contraintes pour les agences de voyages. Michel de Blust, le secrétaire général de l'Ectaa, a dévoilé les deux nouveaux types d'accréditation que l'association de transporteurs comptent mettre en place, en plus de l'accrédition "standard" en vigueur.

L'accrédition dite "multi-pays" prévoit une garantie financière au niveau du siège de la société comme c'est déjà le cas pour certaines TMC implantées dans différents pays. Michel de Blust anticipe des fees beaucoup plus élevés ainsi qu'une révision des comptes tous les trimestres au lieu d'une fois par an, en échange d'un meilleur service de la part de Iata, qui promet notamment des hotlines dédiées sur des horaires élargis.

Pour les petites agences, Iata peaufine le système "easypay" qui prévoit de limiter les ventes à un montant préalablement bloqué sur un compte séquestre au-delà duquel l'entreprise devra préfinancer ses émissions de billets. "Il ne s'agit pas d'une garantie financière, mais de mettre sur un compte bloqué des fonds pour couvrir des ventes futures chez Iata" explique Michel de Blust.

Selon lui, deux barèmes de plafonnement sont à l'étude, l'un sur la moyenne des 4 meilleurs mois de l’année précédente +15%, l'autre sur la même base mais +100%. Ce dernier barème serait un moindre mal s'il est confirmé, selon le secrétaire général de l'Ectaa. À suivre...

2) Rail Display : Amadeus et la SNCF promettent une amélioration rapide

L'entrée en service de Rail Display, la solution d'Amadeus qui se veut "simple et intuitive" pour vendre le train, cause bien des problèmes en agences. Si le fait de passer à un nouveau système de réservation basculant du cryptique au graphique et intégrant l'offre concurrente de la SNCF semble indispensable, la transition se fait dans la douleur.

Le congrès des Entreprises du Voyage a permis aux deux intéressés, Fabien Soulet, en charge des relations entreprises et agences à la SNCF, et à Jamel Chandoul, directeur commercial d'Amadeus de tenter de rassurer les agents de voyages.

"La coupure des réservations en cryptique doit intervenir le 30 avril 2017, ce qui nous laisse un peu de temps" souligne le représentant de la SNCF, qui reconnait tout de même que le "projet de migration présente des difficultés". Certaines agences qui avaient migré reviennent en effet au cryptique pour ne pas perdre de ventes...

Du côté d'Amadeus, Jamel Chandoul souligne que "des améliorations sont livrées tous les jours", "on espère régler cela au plus vite". Il évoque des "changements lourds" qui impliquent également de la formation et une conduite du changement. "On met le paquet, merci pour votre patience" a-t-il martelé devant l'assemblée à Colombo. Se voulant positif malgré tout, il a souligné "les retours positifs sur l'affichage de l'offre et la simplicité d'utilisation" de Rail Display.

3) La création d'une confédération du voyage en 2017

Jean-Pierre Mas pour les Entreprises du Voyage et René-Marc Chikli pour le Seto ont confirmé leur volonté de créer la confédération du voyage dès l'an prochain, "même si on n'a pas tout le monde" dans un premier temps a précisé le président du syndicat des tour-opérateurs. Sur la scène du congrès à Colombo, René-Marc Chikli a qualifié ce lancement d'"incontournable", sur le modèle de ce qui se fait dans certains pays afin de se faire entendre d'une seule voix sur des dossiers comme la sécurité ou les prix.

L'APST fera partie des fondateurs de la première heure. Les hôteliers de l'Umih, et la FNTV (Fédération nationale des transports de voyageurs) devraient suivre le mouvement. Seule la FNAM (Fédération nationale de l'aviation marchande) resterait à convaincre.

Quant à Martine Pinville, la secrétaire d'État au Commerce et à l'Artisanat, elle a déclaré haut et fort que les professionnels du voyage se devaient impérativement de s'organiser, préalablement à la prise en compte du tourisme comme une industrie à part entière.

Virginie Dennemont, à Colombo

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