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Distribution

62 postes de conseillers voyages touchés par la rupture conventionnelle collective de CWT France


Publié le : 01.02.2018 I Dernière Mise à jour : 01.02.2018
La rupture conventionnelle collective conduit à une rupture du contrat de travail d’un commun accord entre l’employeur et le salarié. I Crédit photo Adobe Stock

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  • Céline Perronnet

La direction a annoncé le 29 janvier aux salariés la suppression de 74 postes cette année dans le cadre de la seconde phase de son plan de transformation.

Le couperet est tombé lundi. A l’occasion d’un CCE, la direction de Carlson Wagonlit Travel France a annoncé la mise en place d’une rupture conventionnelle collective qui toucherait 74 postes, dont 62 conseillers voyages, uniquement via des départs volontaires. "Cela a été une surprise. On ignorait totalement ce projet. La direction attendait les ordonnances Macron pour passer à l’acte", affirme Carole Lalanne Andrieu, déléguée syndicale CGT.

Cette nouvelle pratique, rendue possible par l’ordonnance n° 2017-1718 du 20 décembre 2017, permet, dans le cadre d’un accord collectif, de prévoir une rupture conventionnelle collective conduisant à une rupture du contrat de travail d’un commun accord entre l’employeur et le salarié.
Cet accord collectif doit néanmoins faire l’objet d’une validation par le directeur régional des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (DIRECCTE).

"La rupture conventionnelle collective est moins contraignante qu’un PSE. La durée de consultation est très courte, de l’ordre de deux mois, et n’implique de consulter ni le CCE ni le CHSCT", indique Carole Lalanne Andrieu.

Un effectif divisé par deux depuis 2009

La rupture conventionnelle collective pourrait donc être signée dès la fin du mois de mars et les premiers départs intervenir en septembre. "Elle impacte tous les sites en France mais ne partiront que les salariés qui ont un projet. La direction a également précisé par écrit que si la rupture conventionnelle collective n’aboutissait pas, elle mettrait en place un PSE avec des départs contraints", ajoute-t-elle. Contactée, la direction de CWT France n’a pas souhaité faire de commentaires.

Selon Carole Lalanne Andrieu, la direction justifierait cette rupture conventionnelle collective par la mise en place de la seconde phase du plan de transformation de CWT France baptisé 3.0 et initié l’an dernier pour monter en puissance sur le digital.

Il s’est déjà soldé par la suppression de 132 postes, la fermeture des sites de Toulon et de Nantes et l’externalisation de plusieurs services en Espagne et en Inde. "Depuis 2009, et la mise en place du premier PSE qui portait sur 456 postes, les effectifs ont été divisés par deux", note la déléguée syndicale. CWT France compte actuellement 930 salariés.

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