La première du nouveau spectacle signé Franco Dragone est annoncée pour le 2 avril 2015. Le cabaret des Champs Elysées en attend une hausse de son chiffre d’affaires de 30% dans les 3 ans.
Le Lido tourne la page de "Bonheur". Après dix ans, 7 183 représentations et plus de 5 millions de spectateurs, la revue du cabaret des Champs Elysées tire sa révérence le 2 décembre.
Dès le 2 avril, elle fera place à un nouveau spectacle imaginé par l’artiste italo-belge Franco Dragone, concepteur de quelques uns des plus beaux spectacles de la planète, comme les concerts de Céline Dion en 2002 ou encore Le Rêve, un des plus fameux shows de Las Vegas. Pas question pourtant de faire table rase du passé.
Si la nouvelle revue du Lido utilisera massivement les nouvelles technologies (murs LED, images 3D, fibres optiques), elle entend perpétuer la tradition en conservant ce qui fait l’ADN du Lido et en mettant en scène Paris à travers différents tableaux.
Franco Dragone s’est entouré de quelques personnalités de premier plan pour l’occasion, notamment Jean Rabasse (deux fois césarisés et scénographe de la cérémonie des JO d’Albertville) à la scénographie, ou encore Yvan Cassar (qui a collaboré avec Mylène Farmer ou Johnny Hallyday) et Saule (proche de Bénabar et chanteur avec Charlie Winston du titre « Dusty men ») pour la musique.
Sodexo joue gros en investissant 25 M€ dans la nouvelle revue
Avec ce nouveau spectacle, Sodexo joue gros. Le groupe est entré au Lido par les cuisines en prenant en charge la partie restauration en 1997, avant de prendre le contrôle de l’établissement en 2006, dans le cadre d’une stratégie de développement dans le domaine des loisirs via sa filiale Sodexo Sports & Loisirs.
Il contrôle également les restaurants de la Tour Eiffel, les Bateaux Parisiens ou les Yachts de Paris (et demain la Cité Musicale de l’île Seguin à Boulogne-Billancourt) et multiplient les synergies entre ces différentes activités. Pour la nouvelle revue, qui sera la 27ème depuis la création du Lido en 1928, Sodexo va investir 25 M€, trois fois plus que pour le précédent spectacle.
Le pari va bien au-delà du show puisque dès le 2 décembre, la salle va fermer durant quatre mois pour une rénovation complète, tant des parties publiques que de l’énorme machinerie. Sodexo attend de ces investissements une hausse du chiffre d’affaires de 30% dans les trois ans. De quoi doper également l’activité des réceptifs parisiens et des spécialistes de l’événementiel, qui commercialisent la célèbre salle.
Thierry Beaurepère