Trois étudiants de l'école Centrale-Supélec ont développé une application multifonctions (certificat de non-contamination, informations sanitaires, assurance rapatriement...) pour redonner confiance aux voyageurs.
Comme beaucoup d'étudiants, ils disent avoir commencé le confinement en passant leur temps sur Netflix. Avant, très vite, d'en avoir marre. Guillaume Kervella et Antoine Gorceix ont alors décidé de se retrouver (virtuellement) pour imaginer une solution à la crise sanitaire et « aider à relancer le tourisme ».
Pour cela, et avec l'aide d'un autre camarade de leur école Centrale-Supélec, Mamadou Dicko, ils ont développé l'application « CoroVisa », qui propose plusieurs fonctions pour permettre au voyageur de partir en toute sécurité. Une fois évidemment les restrictions sur les frontières levées. « Le coronavirus est une crise qui a touché très fortement le tourisme. Nous voulions donc quelque chose qui permette de savoir si on avait, ou non, contracté le coronavirus et si on pouvait voyager », explique Antoine Gorceix.
Des avantages pour ses utilisateurs
L'outil - en cours d'homologation et bientôt disponible sur Apple et Android - permet notamment d’obtenir un certificat de non-contamination authentifié par, déjà, plus de 1 100 laboratoires partenaires. Le système est simple : le client passe son test dans un laboratoire partenaire, il reçoit sa certification accompagnée d'un QR Code, qu'il télécharge ensuite sur l'application. Une fois validée par l'équipe de « CoroVisa », il peut voyager aisément dans les pays qui demandent cette certification comme l'Islande, Chypre ou les Canaries.
C'est ce que proposent également plusieurs applications qui ont vu le jour ou sont en cours d'élaboration depuis quelques semaines. Mais ses créateurs misent sur des services supplémentaires pour faire la différence. « Ce qui nous distingue, c'est qu'on ne propose pas seulement un certificat de non-contamination. On accompagne le touriste tout au long du voyage, pour qu'il puisse se sentir en toute sécurité. C'est comme ça que l'on veut relancer le tourisme. Pas seulement en relançant le trafic aérien, mais aussi en incitant à la consommation à destination », ajoute Antoine Gorceix.
Informations sanitaires et assurance rapatriement
Parce que tous les pays ne nécessitent pas un tel dispositif, notamment en Europe, où la libre circulation devrait être bientôt de mise, l'application permettra aussi aux voyageurs volontaires de bénéficier de promotions avec des partenaires locaux. « Il y a un grand besoin d'aider le tourisme, en faisant des tests, mais pas seulement. On offre des avantages aux clients qui aideront à redonner cette confiance en utilisant l'application et le certificat, par exemple en France. Cela peut passer par des réductions sur un hôtel ou sur un Spa », indique de son côté Guillaume Kervella.
À cela s'ajoutent d'autres aides pour rassurer un peu plus les voyageurs, avec notamment l'accès aux informations sanitaires de la destination ou une assurance rapatriement gratuite. « Même si le risque zéro n'existe pas, ce que l'on souhaite, c'est maximiser les chances que les voyageurs n'attrapent pas le virus. L'idée est de redonner confiance et instaurer un climat de sécurité », ajoute Guillaume Kervella.
De quoi intriguer les professionnels du tourisme qui sont, selon les trois édudiants, nombreux à s'être montrés intéressés. Un partenariat a déjà été signé avec CroisiEurope et une collaboration se prépare également avec la Corse. Les trois étudiants ont pu aussi compter sur les conseils de plusieurs tour-opérateurs, qui y voient sans aucun doute une piste intéressante pour aider le secteur à reprendre.