Plusieurs pays touristiques viennent d’annoncer la reprise des vols internationaux, mais sous certaines conditions drastiques.
Afrique du Sud
Les premiers vols internationaux ont atterri en Afrique du Sud hier matin, marquant la réouverture officielle des frontières du pays après plus de six mois de fermeture pour lutter contre l'épidémie de Covid-19.
Les autorités ont célébré cette reprise : des canons à eau sont entrés en action pour créer un arc de cercle entourant le premier appareil à se poser dans la matinée au Cap, un avion d'Emirates venu de Dubaï. Un avion d'Ethiopian Airlines a ensuite atterri.
Lufthansa a été quant à elle la première compagnie aérienne européenne à reprendre ses activités dans le pays, avec un vol au départ de Francfort qui a atterri à l'aéroport international OR Tambo de Johannesburg à 08h30 heure locale. Des avions sont également arrivés en provenance du Kenya, Zambie et du Zimbabwe voisin.
Alors que le pays avait fermé ses frontières le 27 mars, les restrictions ont été progressivement assouplies depuis mai, mais les frontières internationales étaient jusqu'alors restées fermées.
Le secteur espère que la reprise des vols internationaux relancera le tourisme à l'approche de la haute saison, en décembre en Afrique australe.
Mais les touristes potentiels en provenance d'une cinquantaine de pays avec encore des niveaux d'infection élevés restent interdits d'entrée sur le territoire pour le moment. Cela inclut les principales sources de visiteurs étrangers en Afrique du Sud, telles que la Grande-Bretagne, la Russie, les Etats-Unis mais aussi la Suisse et la France. La liste des pays faisant l'objet de restriction sera révisée toutes les deux semaines.
En revanche, les hommes et femmes d'affaires possédant "des compétences rares et primordiales", comprenant diplomates, personnes rapatriées, investisseurs ou personnes participant à des événements sportifs, pourront venir, avec un test PCR Covid datant de moins de trois jours et un visa, a précisé le ministre des Affaires étrangères, Naledi Pandor.
"Si le passeport du voyageur d'un pays à haut risque montre que cette personne a passé dix jours ou plus dans un pays à faible risque avant son départ, il/elle sera considéré comme arrivant d'un pays à risque faible", a nuancé le ministre.
Les visiteurs des pays ne figurant pas sur la liste des pays risques sont également tenus de présenter un test négatif au Covid-19 réalisé moins de 72 heures avant le départ. Leur température sera contrôlée à l'arrivée et ils devront installer une application de traçage sur leur téléphone mobile.
Thaïlande
La Thaïlande rouvre, elle aussi, progressivement ses frontières. Qatar Airways vient d’annoncer la reprise de ses vols à destination de Bangkok, du 1er au 31 octobre 2020. Jusqu’alors, les compagnies aériennes étaient limitées au transport de passagers uniquement au départ de la Thaïlande. Aujourd’hui, six transporteurs internationaux sont autorisés à reprendre leurs vols à destination de la Thaïlande.
La compagnie annonce 14 vols hebdomadaires au départ et à destination de Bangkok. Mais tout le monde ne pourra pas monter à bord. Pour l’heure, seules certaines catégories de passagers sont autorisées à entrer dans le pays, dont les ressortissants thaïlandais et les non-ressortissants titulaires d’un Certificat de Résidence, les titulaires d’un permis de travail, les titulaires de visas de type non-immigrant (voyageurs d'affaires), les titulaires d’un visa spécial de tourisme et les étrangers pour des séjours d’au moins 60 jours en Thaïlande.
Les passagers à l'arrivée (à l'exception des ressortissants thaïlandais) doivent présenter un certificat de santé « Fit to Fly Health Certificate » ainsi qu’un résultat négatif de test PCR datant de moins de 72 heures avant le départ. Il est également obligatoire pour tous les passagers de présenter un certificat d'entrée (COE) au moment de l'enregistrement, des contrôles de l’'immigration et auprès des autorités sanitaires à l'arrivée à Bangkok. Les passagers sont également tenus d'avoir une alternative confirmée à la quarantaine d'État (ASQ), avec réservation d'hôtel autofinancée, à la date d'arrivée.
Oman
L’aéroport de Mascate a rouvert le 1er octobre et repris son trafic aérien international. Cette réouverture permet à la compagnie nationale Oman Air de redécoller. Et même si pour le moment la reprise du trafic en Europe se fait depuis Francfort et Londres, Oman Air a mis en place dès le 1er octobre des connexions au départ de Paris, Lyon et Nice avec Lufthansa et Air France pour rejoindre Mascate, via ces 2 villes.
A noter que d’autres compagnies desserviront également Mascate depuis la France : Emirates, Etihad Airways, Gulf Air, Qatar Airways et Turkish Airlines.
Cette ouverture des frontières et la reprise du trafic aérien concernent dans un premier temps les Omanais et les résidents, d’autres informations relatives à la reprise du tourisme sont attendues.
Cuba
Les autorités ont levé hier le couvre-feu nocturne qui était en vigueur depuis un mois à La Havane pour lutter contre le Covid-19. Les transports publics ont également repris et les véhicules privés et les taxis peuvent circuler librement. Les autorités ont aussi décidé de rouvrir les plages et les piscines, ainsi que certains services publics et certains commerces, à 50% de leurs capacités, ainsi que les marchés aux heures habituelles.
Cependant, les entrées de la capitale resteront fermées pour éviter les contagions entre provinces et il n'y aura pas d'arrivées de vols internationaux réguliers au moins jusqu'au 16 octobre, selon des informations fournies par les autorités aéronautiques.
Pérou
Le Pérou rouvrira lundi son transport aérien international après environ trois mois d'interruption liée au coronavirus en reprenant, dans un premier temps, les liaisons avec sept pays latino-américains : la Colombie, l’Equateur, le Panama, le Paraguay, l’Uruguay, la Bolivie et le Chili. "Les vols internationaux seront autorisés à partir du 5 octobre entre les pays de la région, puis seront étendus à d'autres petit à petit", a déclaré le président Martin Vizcarra.
Pour commencer, il y aura entre 70 et 75 vols internationaux par semaine, soit moins de 15% du trafic qu'il y avait avant l'interruption due à la pandémie. D’ici à la fin de l’année, 167 vols hebdomadaires sont prévus.