Les initiatives se multiplient pour essayer d’empêcher le virus d’atteindre les sites de vacances. Etat des lieux.
A l’instar des compagnies aériennes, qui ont presque toutes décidé de stopper ou de réduire leurs vols vers la Chine, les voyagistes et compagnies de croisières prennent des mesures drastiques pour éviter que le virus n’arrive sur les lieux de résidence des touristes.
Ainsi, le Club Med vient d’annoncer la fermeture temporaire de six de ses sept villages en Chine. Pour l’heure, seul le village de Sanya sur l’île de Hainan reste ouvert. "Pour ne pas prendre de risques, nous avons avancé de quelques jours la fermeture de nos établissements de montagne", confirme Henri Giscard d’Estaing, le Pdg du Club Med dans une interview à Forbes.
Et le Club Med n’est pas le seul à prendre les devants alors que le coronavirus a déjà fait 361 morts en Chine continentale, soit davantage que le Sras.
Face à cette épidémie d’envergure, Disney a pris la décision de fermer ses parcs d'attractions de Shanghai et de Hong Kong. Plusieurs compagnies de croisières ont, quant à elles, annulé dès la fin de la semaine dernière plusieurs itinéraires au départ de ports chinois.
Désormais, elles refusent également d'embarquer des passagers ayant séjourné en Chine durant les deux, voire quatre dernières semaines. Costa Croisières a ainsi annoncé vendredi soir qu'elle refusait l'accès à ses navires aux passagers ayant séjourné en Chine continentale au cours des 14 derniers jours, dans la lignée de ses concurrentes Royal Caribbean et MSC Croisières.
"A partir d'aujourd'hui, aucun passager, visiteur ou membre d'équipage de toute nationalité ayant voyagé depuis, vers ou via la Chine continentale au cours des 14 derniers jours ne sera autorisé à monter à bord des navires Costa", a indiqué la compagnie dans un communiqué.
L'Asie, troisième marché de la croisière
Cette décision vient s'ajouter à d'autres mesures déjà mises en oeuvre déjà mises en place depuis plusieurs semaines, dont "l'introduction d'un formulaire médical pour l'embarquement des passagers et un contrôle de santé avant l'embarquement, avec des contrôles de température pour les personnes qui, pour une raison quelconque, apparaissent ou sont identifiées comme symptomatiques".
Son concurrent Royal Caribbean Cruises avait annoncé dès jeudi dernier l'interdiction de ses navires "à toute personne ayant voyagé depuis, vers ou via la Chine continentale" au cours des 15 derniers jours, "indépendamment des questions de nationalité".
La compagnie MSC Croisières va encore plus loin en interdisant l'accès à bord à "quiconque aurait voyagé en Chine durant les 30 derniers jours". Et "une désinfection en profondeur est effectuée sur chacun des navires de la compagnie et les mesures antibactériennes sont renforcées", ajoute le groupe.
L'Asie est le troisième marché en volume pour la croisière, derrière les États-Unis et l'Europe, avec un nombre de passagers qui s'est établi à 4,24 millions en 2018, selon l'association professionnelle des compagnies de croisières Clia.