En difficultés face à la crise sanitaire, impliquant une chute importante des réservations, la direction de MisterFly a annoncé lancer un plan de sauvegarde de l’emploi, avec le licenciement de 56 salariés sur 307.
La crise frappe de plein fouet les acteurs du secteur. La plateforme MisterFly, spécialisée dans la vente de voyages, a annoncé jeudi avoir engagé une procédure d’information et de consultation de ses instances représentatives du personnel sur un projet de redimensionnement, impliquant le licenciement pour motif économique de 56 salariés sur les 307 salariés que compte aujourd’hui le groupe.
Une décision qui s’explique, sans surprise, par les difficultés que connaît l’entreprise depuis plusieurs mois à cause de la crise du Covid-19, avec une chute historique de ses réservations.
« C’est avec le sens des responsabilités et des réalités mais avec une immense tristesse que nous sommes contraints d’envisager de nous séparer de 56 collaboratrices et collaborateurs du groupe. Pour Carlos da Silva et moi, c’est la plus difficile décision à prendre et à assumer en tant qu’entrepreneurs engagés, pour résister à la crise, et nous adapter à la baisse de la demande pour les voyages, car nous sommes avant tout porteurs d’un projet construit autour de valeurs humaines très fortes », annonce Nicolas Brumelot, cofondateur de MisterFly, dans un communiqué.
Des perspectives incertaines
La direction précise que le projet sur lequel les instances de représentation du personnel sont consultées vise, d’une part, à redimensionner le groupe MisterFly pour qu’il corresponde aux nouvelles réalités et perspectives de son activité et, d’autre part, à réorienter ses ressources et investissements sur les évolutions du secteur après la crise.
Interrogé en juin dernier par les Entreprises du Voyage - à l’occasion d’une conférence - sur les perspectives pour les semaines et moins à venir, le discours du cofondateur de MisterFly n’était déjà pas très encourageant. « On s'attend à avoir enregistré 40% de l'activité de l'année 2019 sur la fin de l'année 2020 et 60% de l'activité en 2021, toujours par rapport à 2019. Nous aurons seulement un retour sur les résultats équivalents à ceux de l'année dernière en 2022 », avait-il alors estimé.
Des perspectives encore plus compliquées, selon les dernières études menées, notamment par l’association du transport aérien international (IATA), qui indiquent qu’un retour de l’activité à son niveau de 2019 ne peut être espéré avant 2024.