La présidente du réseau tire la sonnette d’alarme : sur les 254 agences que compte le regroupement, une centaine pourrait baisser le rideau d’ici à la fin de l’année si le secteur ne bénéficie pas d'un accompagnement dans la durée.
Il y a urgence à agir vite. Dans un communiqué de presse diffusé ce matin, Adriana Minchella, présidente du Cediv, veut alerter sur la situation dramatique des agences de voyages depuis six mois et demande aux pouvoirs publics de réagir très vite. « Malgré les aides et les mesures prises, le compte n’y est pas ! », estime-t-elle. Rappelant que les agences de voyages « ne bénéficient pas d’un fonds de solidarité suffisant pour compenser leurs charges et leurs frais de fonctionnement ».
« Tous les malheurs se sont abattus sur cette profession », dont les trésoreries sont « exsangues », poursuit Adriana Minchella, qui imagine déjà le pire : « Le CEDIV – Groupement de 254 agences indépendantes en France et dans les DOM TOM - envisage, si rien n’est fait d’ici la fin de l’année, la fermeture d’une centaine de points de vente ».
Des contreparties
Pour ne pas en arriver là, elle rappelle que le réseau a fait parvenir aux ministres concernés « un Plan de Sauvegarde Economie et Emploi » qui « démontre (chiffres à fin juillet) que la vague de défaillances coûtera plus de 3 milliards à l’état, donc aux contribuables, alors que l’accompagnement du secteur jusqu’à la reprise de l’activité envisagée à présent dans le courant du second semestre 2021 est chiffrée, selon ses estimations, à 900 millions ».
En contrepartie des aides demandées, « les professionnels s’engagent à des économies d’échelle grâce à une meilleure gestion de services partagés à l’entreprise, à la mise en place de formations innovantes, à mener une réflexion et de mettre en route des actions systématiques autour de nouvelles pratiques professionnelles afin de mieux « Agir pour la planète » », s’engage Adriana Minchella.
Son appel sera-t-il entendu ?