Le syndicat Les Entreprises du Voyage organisait mercredi une nouvelle visio-conférence auprès de ses adhérents pour revenir, notamment, sur les aides financières mises en place pour les professionnels du tourisme.
C'était un rendez-vous très attendu par les adhérents. Près de 500 participants ont assisté mercredi après-midi à la nouvelle visio-conférence organisée par Les Entreprises du Voyage. Après une session dédiée au voyage d'affaires, c'était cette-fois l'occasion pour le syndicat de revenir sur toutes les aides financières mises en place par le gouvernement, mais aussi sur les demandes toujours en cours.
Les aides financières déjà en place
Comme ils l'ont déjà fait à plusieurs reprises, Jean-Pierre Mas et Valérie Boned ont ainsi rappelé tout ce qui avait déjà pu être accordé aux entreprises du tourisme depuis le début de la crise du Covid-19.
- Activité partielle : prise en charge à 100% par l'état et prolongation jusqu'au 31 décembre 2020 (toujours à 100%). Par ailleurs, sur le dispositif d'activité partielle de longue durée (APLD), le syndicat dit négocier un accord avec un niveau d'aide supérieur à ce que le droit commun prévoit ;
- Exonération des charges sociales patronales : autre dispositif qui vient en aide aux entreprises sur la masse salariale. Exonération obtenue jusqu'à fin décembre 2020. Les démarches sont à effectuer avant fin novembre. Le dispositif est ouvert aux entreprises de moins de 250 salariés ;
- Fonds de solidarité : les conditions ont été assouplies. Reste un critère pour l'obtenir : entreprise de moins de 50 salariés ou holding jusqu'à 50 salariés. Le fonds de solidarité accordé a grimpé jusqu'à 10 000 euros par mois ;
- PGE : possibilité de demander un PGE jusqu'au 30 juin 2021 et de repousser d'un an le début du remboursement. Ce dernier devra se faire en 4 ans.
À ces aides financières s'ajoutent des nouveaux services mis en place directement par le syndicat. Parmi eux, une aide psychologique, pour accompagner les entreprises et leurs salariés à supporter cette période très compliquée. « C'est bien accueilli et sollicité, donc je pense que nous renouvellerons le dispositif quand il arrivera à terme », indique Valérie Boned, secrétaire générale des Entreprises du Voyages. À cela s'ajoute également l'aide à la prise de décision, ainsi qu'un accompagnement juridique pour les entreprises connaissant des problèmes de remboursement de vols annulés par les compagnies aériennes.
Les demandes toujours en cours
D'autres sujets chauds sont, eux, toujours en cours de discussion. Notamment sur le PGE, que des adhérents se sont vu refuser. « Il y a une hostilité des banques. Si vous n'avez pas pu obtenir de PGE, notamment pour les nouvelles entreprises, nous avons aussi des solutions à ce sujet, a fait savoir Valérie Boned. Jean-Baptiste Lemoyne a demandé de lister les cas de refus des banques et je pense que le gouvernement interviendra pour régler ces situations ». En attendant, d'autres aides sont encore attendues :
- Activité partielle à 100% au moins jusqu'au 31 mars 2021 ;
- Exonération des charges sociales : demande de visibilité à long terme afin d'aider à la reprise ;
- Fonds de solidarité : bataille pour que les entreprises et holdings de plus de 50 salariés puissent elles aussi en bénéficier ;
- Demande de la prise en charge des congés payés par l'État pendant les périodes de chômage ;
- Exonération de loyer pour les agences de voyage ;
- Demande d'indemnisation des pertes d'exploitation dues au deuxième confinement par le gouvernement ;
- Prise en charge du FNE-Formation à 100% ( celui-ci n'est qu'à 70% en ce moment) ;
- Voyage scolaire : faire en sorte que le fonds dédié mis en place par le gouvernement pour les association puisse aussi l'être pour les entreprises.
Malgré cette présentation détaillée, les questions d'adhérents étaient encore très nombreuses. Parmi les sujets chauds abordés, la question très épineuse de l'avenir de l'APST, sur laquelle les Entreprises du Voyage n'ont pas souhaité s'attarder. « Pour l'instant, elle continue à être garant, malgré ses difficultés. Il n'y a pas de problème particulier immédiat », a néanmoins réagi le président du syndicat, Jean-Pierre Mas. Pour les autres cas plus personnels, les responsables se sont engagés à y répondre rapidement.