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Evaneos et le cabinet de conseil Roland Berger dévoilent l'Index du surtourisme


Publié le : 13.09.2024 I Dernière Mise à jour : 13.09.2024
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Le surtourisme se traduit par des effets nuisibles sur de nombreuses destinations, leurs écosystèmes et les populations locales, poussant plusieurs villes et pays à prendre des mesures radicales. Mais sont-elles les plus adaptées ? Pour dépasser les perceptions et objectiver le débat, Evaneos et le cabinet de conseil Roland Berger ont conçu le premier Index du surtourisme.

 

Méthodologie 

Construit à partir de données externes recueillies auprès d’un échantillon de 70 destinations touristiques parmi les 100 principales dans le monde, cet index a été pensé comme un outil d’aide à la décision pour les acteurs du tourisme.

Pour mesurer leur degré d’exposition au surtourisme, chaque destination est notée de 1 à 5 en croisant quatre critères objectifs :

- la densité de touristes par habitant,

- la densité de touristes par Km2,

- la saisonnalité,

- la maturité du pays hôte en matière de durabilité (ce dernier critère d’évaluation prend en compte l’impact social du tourisme, l’état des infrastructures d’accueil ou encore le développement des transports…)

 

Il n’existe pas un mais des “surtourismes”

En effet, au-delà d'une classification des destinations, l’Index du surtourisme Evaneos et Roland Berger établit une nouvelle grille de lecture avec une organisation par type de surexposition. L’objectif : identifier les solutions les plus adaptées à chaque situation.

Pour chaque typologie de surtourisme, il faut apporter une réponse adaptée. On ne gère pas un afflux de touristes de la même manière dans une grande capitale européenne ou dans une station balnéaire en été. Loin de pointer du doigt certaines destinations les plus touchées, il s’agit avec cet indice de pouvoir réfléchir aux solutions les plus adaptées et les mettre en place” commente Aurélie Sandler, Co-CEO d’Evaneos.

 

Des solutions adaptées à chaque typologie de surtourisme

Parmi les destinations étudiées, l'impact du surtourisme varie selon 3 grands types d’exposition. Ainsi, le surtourisme balnéaire, la surfréquentation estivale des grandes destinations européennes, la surconcentration urbaine sont les trois catégories à risque identifiées par l’index. A cela s'ajoutent les destinations “à surveiller” qui nécessitent la mise en place d’actions préventives et celles qui sont encore préservées du tourisme de masse.

 

1. Le surtourisme balnéaire

Le tourisme balnéaire est la catégorie de destinations la plus exposée avec un indice moyen de 4 sur une échelle de 5. En cause, un taux particulièrement élevé d'arrivée de touristes (3,2 à 9.9 touristes pour 1 habitant) sur des territoires d’accueil relativement restreints (1600 à 8000 touristes par Km2) et fragiles. Parmi les pays concernés on trouve Chypre (4,4), Maurice (4,2), la Grèce (4), la Croatie (3,8). Des destinations qui sont d’autant plus vulnérables que 25% en moyenne de leur PIB dépend du tourisme.

Ces destinations balnéaires fortement exposées, où la grande majorité des flux se trouvent en bord de mer, nécessitent la mise en place de mesures urgentes et contraignantes. La première réponse est de réguler la capacité de ces zones, avec par exemple l’instauration de quotas afin de préserver les sites les plus fréquentés. Il faut également répartir les flux sur l’année, en promouvant ces destinations en hors-saison. L’objectif n’est pas de réduire l’activité, mais de permettre un meilleur étalement de la fréquentation tout au long de l'année.

 

2. La surfréquentation estivale des grandes destinations européennes

Si les grandes destinations européennes sont capables d’accueillir une forte densité de touristes, elles connaissent un afflux particulièrement important durant la saison estivale, sur une grande partie de leur territoire : jusqu’à 43% des arrivées sont concentrées sur le troisième trimestre. Avec un indice de 3,5/5 en moyenne, l’Espagne (3,6), l’Italie (3,6) et le Portugal (3,6), suivies de près par la France (3,3) sont les destinations les plus exposées durant juin, juillet et août.

Moins dépendantes économiquement du tourisme (9% en moyenne du PIB) que les zones balnéaires, ces destinations demandent en premier lieu à mettre en place des mesures pour désaisonnaliser les arrivées et ainsi promouvoir ces destinations au printemps ou en automne pour organiser une meilleure répartition des touristes dans le temps. Cela passe par une sensibilisation des voyageurs et une mobilisation des acteurs du tourisme pour proposer des offres cohérentes avec la pression saisonnière. Il est tout à fait possible de visiter l'Italie ou la France au mois d’avril ou en septembre pour bénéficier d’une météo plus clémente et d’un voyage plus confortable avec une tension touristique moins forte.

 

3. La surconcentration urbaine

Le tourisme urbain, qui concerne notamment des grandes capitales européennes, nécessite la mise en place de mesures pour désengorger les villes et faire rayonner les retombées économiques du tourisme aux régions périphériques. Bien que ces destinations détiennent une maturité en termes de durabilité et une faible dépendance économique au tourisme (5% en moyenne), les capitales et villes concentrent jusqu’à 37% des arrivées sur le troisième trimestre. Elles atteignent en moyenne un score de 2,6/5. Dans le top 3 : le Danemark (Copenhague) avec une note de 3,8 est en tête, suivi des Pays-Bas (Amsterdam) à 3,7 et de l’Irlande (Dublin) à 3,4.

Ces destinations ont tout intérêt à déconcentrer les arrivées touristiques pour soulager les villes au profit des territoires. Aux Pays-Bas par exemple, Rotterdam est désormais davantage mise en avant, réduisant l’intensité touristique d’Amsterdam. Autre solution : inciter les voyageurs à partir plus longtemps et leur laisser l’opportunité de s’aventurer au-delà des zones les plus fréquentées. C’est dans cet objectif qu’Evaneos a mis fin, depuis janvier, à la vente de voyages type “city breaks” en avion de moins de 5 jours.

 

4. Les destinations “à surveiller”

Concernant les destinations “à surveiller”, l’enjeu est d’anticiper et de mettre en place des mesures de prévention. Avec une moyenne générale de 3/5, ces destinations disposent d’une concentration touristique équilibrée sur l’année (entre 24-28%). Toutefois, de plus en plus prisées des touristes, elles nécessitent une anticipation de la gestion de la densité, tant au KM2 (de 54 à 240 par Km2) qu’au regard du nombre d’habitants (0,8 touriste par habitant). Avec une part du PIB d’une moyenne de 9%, ces destinations arrivent à un tournant. En tête, le Maroc (3,1), le Vietnam (3), l’Egypte (2,7) ou encore l’Islande (2,9). Cette dernière est d’ailleurs particulièrement vulnérable avec une densité touristique de 5.2 habitants par habitant.

Le rôle des acteurs du tourisme est ainsi de rester attentifs à la capacité d’accueil et aux possibles mesures pour préserver les sites. Il s’agit d’anticiper et d’accompagner au mieux le développement des infrastructures dans les pays hôtes pour préserver l’authenticité, tout en engageant un travail pédagogique auprès des voyageurs avec des offres ciblées et limitées.

 

5. Les destinations préservées

Il s’agit des destinations qui disposent non seulement d’un large territoire et donc d’une répartition équilibrée des arrivées touristiques que ce soit par KM2 (16 à 80/km2) ou par habitant (de 0,3 à 1/habitant). Avec une saisonnalité comprise entre 24-28% tout au long de l’année et un indice moyen de 2,5/5, ces destinations sont aujourd’hui préservées du surtourisme. Les pays concernés sont par exemple le Canada (2,3), les Etat-Unis (1,7), l’Australie (1,5), la Tanzanie (1,8).

 

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