Aides mises en place par les pouvoirs publics, actions marketing, travaux… Face à la crise du coronavirus, les hôteliers français ont dû s’adapter, chacun à leur manière. État des lieux avec le spécialiste In Extenso TCH.
C’est une étude qui pourrait aiguiller les établissements les plus en difficultés. L’agence In Extenso Tourisme, Culture et Hôtellerie (TCH), spécialiste du conseil dans le secteur du tourisme, a réalisé une enquête* auprès de 600 hôteliers afin, notamment, de connaître les actions et comportements adoptés pendant le confinement.
Si plus de 75% des répondants ont indiqué avoir fermé leurs portes au cours du premier semestre 2020, au moins 8 sur 10 déclarent avoir rouvert depuis. 25% des hôtels fermés ont ainsi rouvert au cours du mois de mai, en particulier les semaines du 11 mai (levée du confinement) et du 25 mai 2020, contre 45% au mois de juin.
Des actions marketing en nombre
Pour les hôtels restés ouverts ou qui ont rouvert après fermeture, il aura donc fallu s’adapter pour continuer d’attirer les clients. Parmi eux, 40% déclarent ainsi avoir mis en place de nouvelles actions marketing depuis mi-mars.
Les dispositifs favorisés sont les offres et promotions tarifaires (25%), le développement de l’e-mailing et les newsletters (19%), la présence sur les réseaux sociaux (19%) ou encore la refonte du site web (7%). D’autres mesures ont également été prises, comme l’obtention de nouveaux labels de sécurité sanitaire et d’hygiène, l’inscription de son établissement sur des plateformes en ligne ou la mise en place de jeux-concours.
Un temps consacré aux travaux
La situation sanitaire compliquée n’aura pas non plus empêché d’engager des travaux. Qu’ils soient restés ouverts ou aient au contraire fermé leurs portes, nombreux sont en effet les établissements à avoir entrepris des rénovations.
42% des hôteliers interrogés déclarent avoir mis à profit la période pour réaliser des travaux/rénovations de différentes ampleurs. Dans le détail, ce sont des travaux de rénovation (peinture, air conditionné, mobilier…) pour 82% d’entre eux, des gros travaux (mise aux normes, extension de capacité…) pour 10%, des tâches diverses (jardin, protocole sanitaire, piscine, Wi-Fi) pour 7% et enfin la poursuite de travaux démarrés avant la crise pour 1% des sondés.
Le maintien des aides financières
Malgré tous ces dispositifs mis en place pour faire face à la crise, les hôteliers ont également exprimé une attente élevée sur le maintien des aides aux entreprises prévues par les pouvoirs publics. En particulier sur le chômage technique, avec 72% des professionnels du secteur qui déclarent attendre fortement le maintien des mesures sur l'activité partielle.
Idem pour le report des échéances fiscales et sociales, attendu par plus de 62% des participants à l’enquête, ou l’accélération des procédures de remboursement des crédits d’impôts ou de TVA, avec une attente « élevée » ou « très élevée » pour 54% des sondés.
Autant de mesures nécessaires pour leur permettre d’envisager un peu plus sereinement les mois à venir.
*Enquête réalisée du 7 au 29 juillet auprès des participants à l’observatoire In Extenso Tourisme, Culture et Hôtellerie des performances hôtelières en France. Elle était composée d’un questionnaire comprenant sept à onze questions selon le statut déclaré par le répondant, avec en choix trois options : l’hôtel est resté ouvert, l’hôtel a fermé et a rouvert, l’hôtel est a fermé et n’a pas rouvert.