L’Égypte pour Top of Travel, la Jordanie pour Soléa ou encore le Sénégal pour Visiteurs… Ce n’est pas forcément là où on les attend que les TO innovent. Mais ils ont toujours de bonnes raisons. Ils les ont expliquées à Tour Hebdo.
Alors que l’été est loin d’être vendu, les voyagistes présentent déjà leurs collections Hiver avec leur lot de nouveautés, voire de surprises.
Top of Travel se lance sur l’Égypte
Avec la relance de la Jordanie déjà bien engagée, la programmation de l’Égypte est le grand challenge de Top of Travel pour la saison hiver en attendant le premier Top Club en France, dans le Var, à partir de février prochain. Pourquoi le pays des pharaons si loin des destinations européennes prisées en priorité par le voyagiste? « Parce que nous avons besoin de désaisonnaliser et de rééquilibrer notre activité été-hiver », explique Yann Richard, directeur commercial du TO.
L’Égypte, pour laquelle la demande est repartie en flèche (avec des ventes de forfaits à +140% sur l’hiver 2018-2019 selon le baromètre du Seto) sera pour Top un bon complément à la Jordanie quand l’offre hivernale se limitait jusqu’à présent à Madère, les Canaries, le Cap-Vert et Malte.
L’Égypte n’est pas vraiment une nouveauté pour le TO, rappelle Yann Richard, puisqu’il avait racheté au début des années 2000 Accueil International Concept, spécialiste de la destination créé par des anciens de Rev’Vacances, mais rapidement mis en sommeil pour cause de soubresauts géopolitiques.
Top se lance en Égypte avec une production audacieuse : un circuit-croisière sur le Nil à bord du MS/Leonardo Da Vinci 5*nl (avec une journée au Caire) et surtout un Top Club à Louxor, le Mercure Luxor Karnac 5*nl. « À part le Club Med, personne n’a jamais proposé de club dans la vallée du Nil. Le concept a seulement été déployé sur des bateaux de croisière », remarque Yann Richard. Top of Travel programmera l’Égypte selon son modèle habituel au départ de Paris et province avec notamment la mise en place d’un baladeur depuis une quinzaine de villes entre le 15 février et le 16 mai.
Soléa ouvre la Jordanie
Voilà une destination où l’on n’attendait pas forcément Soléa, spécialiste de l’océan Indien. Certes, le TO programme déjà les Émirats, est bien implanté à Dubaï notamment et s’est renforcé avec succès sur l’Afrique via le lancement de la marque Equato By Solea. Le TO ajoute le Rwanda et l’Ouganda à son sommaire africain l’hiver prochain, de même que des incursions en Casamance au Sénégal.
La Jordanie est un choix d’opportunité alors que « la destination connaît une forte croissance sur le marché français », explique Soléa qui y propose une offre circuits à l’instar du Sri Lanka. « Nous avons également développé des circuits sur Oman et les combinés Dubaï-Abu Dhabi ces dernières années. Plusieurs extensions seront d'ailleurs possibles avec la Jordanie : la Mer Morte, Aqaba, Israël et Dubaï. Les séjours et circuits en petits groupes font partie de l'ADN de Solea aujourd'hui », précise Alexandre Espitalier-Noël, le patron du TO.
Visiteurs parie sur le Sénégal
L’hiver devrait marquer un redémarrage pour le Sénégal, en souffrance depuis plusieurs saisons. Visiteurs y contribuera avec une programmation « ajoutée sur le fil, au dernier moment pour étoffer la section Afrique de la brochure », reconnaît Armelle Le Scaon, directrice de la production, mais avec confiance. « La destination est déjà très bien repartie en groupes, c’est un signal encourageant. » Le TO propose un circuit classique d’une semaine Dakar-Dakar via Gorée, Lac Rose, Saint Louis, Saly et surtout une croisière à bord du bien connu Bou El Mogdad sur le fleuve Sénégal entre Saint-Louis et Podor.
Au chapitre des nouveautés, Visiteurs ajoute également l’Arménie, renforçant ainsi sa production moyen-courrier, développe des circuits à la carte au Kenya et revient en Éthiopie et en Mongolie, à la faveur du lancement d’une nouvelle gamme de circuits baptisée Immersion (12 personnes maximum, plus de rencontres, des expériences…). « Certaines destinations ne se prêtent pas à des programmations classiques. Il faut développer des gammes dédiées pour pouvoir les proposer dans un certain état d’esprit », justifie Armelle Le Scaon.