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Les syndicats appellent à une grève nationale reconductible et à multiplier les actions coups de poing et les blocages.
Les chauffeurs de taxi maintiennent la pression en Ile-de-France pour s’opposer au développement des VTC (voitures de tourisme avec chauffeur) et à la suspension du délai de 15 minutes avant la prise en charge d’un client par ces derniers. La grève a été reconduite par nombre de taxis et des actions coups de poing ont à nouveau eu lieu ce matin autour des deux aéroports parisiens.
Dans la nuit, le blocage de la place de la Concorde a même entraîné une soixantaine d’interpellations de chauffeurs par les forces de l’ordre pour "délit d’entrave à la circulation". Ils ont été relâchés quelques heures plus tard. L’intersyndicale de la profession (qui rassemble la CGT, la CFDT, FO…) a appelé à une grève nationale reconductible afin de poursuivre le mouvement "de manière déterminée mais dans le calme et la dignité".
Des opérations sporadiques sont ainsi déclenchées à l’improviste mais touchent surtout les voies d’accès vers la capitale depuis Orly et Roissy et les stations de prise en charge sur ces deux plates-formes aéroportuaires. Les taxis qui prennent des clients font état de pressions et de menaces de la part de leurs collègues grévistes.
"Trouver un nouveau système"
Après la création vendredi par les ministères de l’Intérieur et de l’Artisanat, du Commerce et du Tourisme d’une mission "visant à définir les conditions durables d’une concurrence équilibrée entre les taxis et les VTC", un médiateur a été nommé en la personne de Thomas Thévenoud, un député socialiste de Saône-et-Loire. Celui-ci a d’ores et déjà appelé, lors d’une interview sur RMC et BFM TV, à ce que tous les acteurs se réunissent "autour de la table pour discuter, pour s’entendre, pour faire des compromis et trouver un nouveau système où chacun puisse vivre de son travail".
Il s’est par ailleurs opposé à la demande des syndicats portant sur l’arrêt de la délivrance d’immatriculations aux VTC qui pourrait là aussi être "remise en cause" par le Conseil d’Etat. C’est en effet ce dernier qui a censuré le décret du gouvernement sur le délai de prise en charge, arguant que cette mesure portait "atteinte à la liberté du commerce et de l'industrie et à la liberté d'entreprendre".
Pour rappel, les grévistes s’opposent à l’expansion des VTC du fait d’un coût de 100€ pour l’immatriculation auprès d’Atout France alors que le prix d’une licence de taxi s’élève en moyenne 230 000€ à Paris.
S.J.