Envisagées dans le rapport sur la refondation de l'école, les dates fixes pour les petites vacances n'ont pas l'aval de la ministre.
Sylvia Pinel est catégorique : "Je suis carrément hostile à l'abandon du zonage des petites vacances", a-t-elle déclaré à l'AFP.
Etablir des dates fixes pour toutes les zones durant les vacances scolaires intermédiaires (hiver et printemps) est en effet une mesure évoquée dans le rapport sur la refondation de l'école remis en octobre, prélude à un projet de loi. "Pour la réalité économique, ce serait une véritable catastrophe, pour les stations de ski notamment", a affirmé la ministre du Commerce, de l'Artisanat et du Tourisme.
Sylvia Pinel s'est dite prête à "se battre" pour qu'un tel abandon du zonage n'ait pas lieu et pour que le secteur du tourisme ne perde pas au change. "Et je crois que (le ministre de l'Education) Vincent Peillon l'a bien compris", a-t-elle lancé.
"Si on supprime le zonage des vacances intermédiaires, cela pose aussi des problèmes pour les familles, notamment les monoparentales qui partagent les vacances scolaires. Un départ à des dates identiques pour tous provoquerait aussi une augmentation des prix dans certains lieux, ce serait terrible, le contraire de ce qu'on veut faire", a argumenté la ministre, qui assure avoir "relayé les craintes des professionnels du tourisme" auprès du ministre de l'Education, qui s'est révélé, selon elle, "très attentif, très à l'écoute".
Quant au zonage éventuel des vacances d'été, Sylvia Pinel considère que le sujet doit être "affiné et regardé plus en détails".
Avec AFP