Trainline a organisé ce matin une table ronde sur le thème de l'open data dans la mobilité, laissant entrevoir les opportunités dans le secteur du voyage. Voici l'essentiel à retenir en 3 points.
Pour discuter des opportunités offertes par l'open data dans les transports, et plus largement dans le tourisme, étaient réunis autour de la table ce matin : Audrey Détrie, directrice France et Benelux de Trainline, Carl Anderson, directeur général de Trainline, Jean-Marc Zulesi, député des Bouches-du-Rhône, Ishan Bhojwani, responsable de l'ouverture des données transport pour transport.data.gouv.fr et Thomas Lefebvre, directeur scientifique de meilleursagents.com.
1- Fluidifier l'expérience de voyage
Que ce soit au moment des recherches de pré-réservation, de la gestion de l'arrivée dans une gare ou un aéroport (plans téléchargeables en ligne, indications sur le terminal dans lequel se rendre, le temps de marche...), ou bien pendant le voyage (situation en temps réel), l'open data sera demain partout pour accompagner le voyageur.
En rendant publiques leurs données comme les grilles d'horaires, les plans des quais ou encore en géolocalisant les métros, les bus et les trains, les transporteurs permettront ainsi à des plates-formes comme Trainline de centraliser toute l'information et de la délivrer de manière intelligible. Ce principe peut s'appliquer à tous les segments du tourisme : les transports, mais aussi l'hébergement, les activités, la restauration... Un moyen de déstresser le voyageur et de lui présenter le choix qui s'offre à lui, en toute transparence.
2- Attirer les touristes vers des destinations plus régionales
Tous les pays n'ont pas le même rapport aux différents modes de transport. Si les Français prennent beaucoup le train, c'est nettement moins le cas pour un touriste chinois ou américain... qui ne peut alors pas savoir que Reims est seulement à 1h de TGV de Paris et que les plages de Normandie ne sont qu'à 2h de la capitale. Grâce à l'open data, d'autres moyens de se déplacer sont ajoutées aux applications déjà utilisées (comme Trainline, Mappy...), de quoi inclure les TER par exemple ou les réseaux de bus locaux, et renforcer l'attractivité d'un territoire.
3- Améliorer le produit délivré par les producteurs de services
Pour un transporteur, un tour-opérateur ou encore un restaurateur, rendre ses données libres d'accès permet de les analyser et, le cas échéant, d'améliorer son produit ou ses process. La connaissance via l'open data des lignes de train concernées par un retard permet, par exemple, d'anticiper les réclamations clients et de rendre plus efficace le service après-vente.
Rendre publics les résultats d'enquêtes de satisfaction, avec l'ensemble des critères et le mode d'analyse d'un tour-opérateur facilitera le choix du voyageur. Quel que soit l'usage, "l'open data est le carburant qui doit nourrir l'innovation", rappelle Jean-Marc Zulesi, député des Bouches-de-Rhône. A bon entendeur.