L’année 2019 commence moins bien que les précédentes années avec déjà 34 défaillances enregistrées dans le secteur du tourisme.
Comme prévu, le début de l’année n’a pas été tout rose. Selon le bilan trimestriel d’Altares, 25 agences de voyages, 4 voyagistes et 5 services de réservation ont été placés en redressement ou en liquidation judiciaire entre janvier et mars 2019. L’an dernier, sur cette même période, seules 18 entreprises avaient connu le même sort (11 agences, 2 voyagistes, 5 services de réservation).
Les difficultés sont apparues dès le milieu de l’année dernière et se sont traduites par une accélération des sinistres : 56 au second semestre contre 35 au premier. A fin mars, le nombre de défaillances est donc déjà équivalent à celui des 6 premiers mois de l’année 2018.
Pour revenir à de tels niveaux, il faut remonter au dernier trimestre 2016 où 39 défaillances avaient été enregistrées. Le tourisme semble donc traverser une mauvaise passe et naviguer plutôt à contre-courant.
Un copier-coller de 2018
Selon l’étude globale d’Altares sur les défaillances d’entreprises au 1er trimestre 2019, 14 146 procédures collectives ont été ouvertes, soit une baisse de -1,1% par rapport au trimestre 2018. « Des défaillances d’entreprises reparties à la hausse depuis le début d’été dernier et en accélération en fin d’année pouvaient laisser augurer d’un premier trimestre compliqué pour nombre de TPE. Le mois de janvier (+10%) semblait confirmer, le début d’année paraissait perdu d’avance. Pourtant, contre toute attente, ce premier trimestre 2019 est quasiment un copier-coller de celui de 2018. Certes les trésoreries ont, et sont toujours, soumises à rudes épreuves mais le dispositif d’aides publiques semble avoir contribué à maintenir hors de l’eau les entrepreneurs en difficulté suite au mouvement des "gilets jaunes" (…) Ces mesures sont, toutefois exceptionnelles et temporaires, notamment celles relatives à l’étalement des échéances sociales et fiscales qui ont été le mois dernier prolongées jusqu’au 30 avril 2019. La crainte d’un « rattrapage » d’une partie des défaillances sur le 2e trimestre n’est pas exclue », souligne Thierry Million. Le tourisme fera-t-il exception ?