Le fils de Lady Diana et du prince Charles apporte sa caution royale à une initiative lancée par quatre agences de voyages en ligne et Visa. Objectif : rendre le tourisme plus durable.
Fini les frasques dans les hôtels de Las Vegas ! Lors d'une conférence de presse à Amsterdam mardi, le prince Harry a apporté son soutien à une initiative visant à défendre le tourisme durable et "changer l'impact du voyage" sur la planète. Ce projet, intitulé Travalyst, est cofondé par Booking.com, Ctrip, Skyscanner, TripAdvisor et Visa. "Nous voulons être la force motrice qui ouvre une nouvelle façon de voyager, aidant chacun à explorer notre monde tout en protégeant à la fois les personnes et les lieux", écrivent les fondateurs sur leur nouveau site Internet.
La photo d'ouverture du site n'est d'ailleurs pas anodine : il s'agit de Venise, exemple criant des dérives du tourisme de masse. Depuis le 1er juillet, la mairie de la Sérénissime a instauré une taxe pour les touristes visitant la ville à la journée et la colère monte chez les habitants contre les navires de croisières géants qui frôlent le centre historique. D'après Travalyst, l'impact du tourisme devrait encore s'accentuer plus fortement dans les années à venir. "Le nombre de personnes qui voyagent à travers le monde a plus que doublé depuis 2000 et ce chiffre doit encore doubler d'ici 2030, atteignant 1,8 milliard de touristes", souligne le site.
Quelles solutions ? Le prince Harry et les entreprises partenaires demandent d'abord à ce que les bénéfices tirés du tourisme profitent aux locaux et ils appellent à une mobilisation pour protéger la vie animale. Les défenseurs du projet plaident également pour que l'impact environnemental du tourisme soit durable, soutenant l'élimination des plastiques à usage unique et une meilleure façon de réduire et de compenser les émissions de CO2. Autre priorité : faire baisser la pression sur les destinations trop fréquentées.
Le prince Harry raillé par les tabloïds
Et concrètement ? Le prince Harry et les entreprises partenaires n'avancent rien de précis pour l'instant. "Nous utiliserons notre influence pour étudier et promouvoir des initiatives qui peuvent préserver les destinations partout dans le monde, veiller à l'épanouissement des communautés locales et à la protection de la faune et de l'environnement par des pratiques responsables", annoncent les fondateurs.
Mais, surtout, le prince Harry est-il la bonne personne pour défendre cette cause écologique ? L'annonce du lancement de Travalyst intervient alors qu'il vient d'essuyer une polémique au Royaume-Uni à propos de son usage répété de jets privés. Fin août, le prince et sa famille ont rejoint le sud de la France en jet privé, deux jours après leur escapade à Ibiza et une semaine après un voyage en Sicile… Les tabloïds londoniens s'en sont donnés à cœur joie, calculant que le seul aller simple entre Londres et Nice a émis 7 fois plus d'émissions de carbone qu'un vol commercial classique.
Harry n'a pas pu éludé le sujet lors de la conférence de presse de lancement de Travalyst et fait son mea culpa. Le prince a souligné qu'il compensait ses émissions de carbone pour chacun de ses déplacements, tout en précisant qu'il continuerait à voyager en jet privé "pour assurer la sécurité de sa famille". Travelyst a encore du chemin à faire pour convaincre !