Alors que la liste des villes confrontées au surtourisme ne cesse de s'allonger, Comptoir des Voyages s’est intéressé à l’impact de ce phénomène sur les voyageurs français.
Plus que jamais le taux de fréquentation d’une destination est devenu un critère de choix pour les voyageurs. Ils sont de plus en plus nombreux à fuir le tourisme de masse et donc certains pays et villes. Ainsi, selon un sondage Toluna pour Comptoir des voyages mené en avril 2019 auprès d'un échantillon de 1 000 personnes représentatives de la population française, 64% des répondants ont déjà choisi de ne pas visiter une destination car ils la jugent trop touristique.
En Europe, sans surprise, c’est Venise qui arrive en tête des villes à ne pas visiter (21%), suivi de Barcelone (20%), Madrid (11%) et Rome (10%).
Dans le reste du monde, près de 28% des sondés ne visiteraient pas Dubaï, Marrakech (25%), Bangkok (24%) et Rio de Janeiro (21%) à cause du surtourisme.
Cette mauvaise image colle aussi à certains sites touristiques... C’est le cas notamment de la place Saint Marc à Venise (47%), du Taj Mahal (44%), du Vatican (38%) et de la Grande Muraille de Chine (34%).
Les pistes envisagées par les Français
Quelles sont les solutions pour limiter le surtourisme ? Alors que Venise vient d’annoncer la mise en place d’un péage urbain pour lutter contre le surtourisme, Comptoir des Voyages a souhaité avoir l’avis des Français sur cette question.
Ainsi, pour 42% des sondés, voyager en décalé serait la solution la plus adaptée pour lutter contre le surtourisme, 22% seraient quant à eux prêts pour une mise en place de quotas de visiteurs comme aux Galapagos et 15% préconisent de privilégier les destinations hors des sentiers battus. En revanche, l’élargissement des horaires d’ouverture ne semble pas faire consensus.
63% des Français seraient même prêts à renoncer à visiter un site majeur s’il est trop fréquenté, et ce même s’ils savent qu’ils ne reviendront probablement jamais !
Mais d’autres pistes sont aussi à envisager, car selon 65% des Français, les bateaux de croisières qui débarquent sur les sites touristiques sont une grande source de perturbation. C’est également le cas des perches à selfies, qui devraient être interdites dans certains monuments selon 71% des répondants.