La société des chemins de fer italienne n’a plus que 14 jours pour déposer son offre concrète de reprise avec d'autres partenaires, dont Delta.
Le compte à rebours est lancé. Mais aucune solution ne semble réellement se dessiner pour Alitalia. La compagnie italienne, qui emploie 11 000 salariés, a accumulé les pertes ces dernières années face à la concurrence des low cost. Elle a été placée sous tutelle en mai 2017 et, depuis, cherche une sorte de crise.
La société des chemins de fer italienne, qui s’est portée candidate au rachat d’Alitalia en octobre dernier, a jusqu’à la fin du mois pour formuler une offre concrète de reprise. Or, à ce jour, Ferrovie dello Stato Italiane (FS) ne souhaite pas monter à plus de 30% du capital d’Alitalia. FS s’est rapprochée des compagnies Delta Airlines et Easyjet mais cette dernière a finalement jeté l’éponge. Même si Delta s’est engagée à racheter 15% de la compagnie, et le Trésor italien également 15%, il manque encore du monde autour de la table pour reprendre les 40% restants…
Un prêt de 900 millions d'euros à rembourser
Depuis, aucune communication officielle ne filtre, aussi bien du côté d'Alitalia que de celui de la société des chemins de fer. Les médias italiens affirment toutefois que Delta sera en contact avec la compagnie chinoise China Eastern, et tenterait aussi d’approcher le groupe Atlantia, contrôlé par la famille Benetton… qui ne serait pas intéressée.
Que se passera-t-il en cas d’échec du rachat par FS ? L’allemande Lufthansa s’est aussi positionnée sur certaines activités d’Alitalia mais au prix de milliers de licenciements. Une situation délicate à laquelle s’ajouterait la date butoir pour le remboursement du prêt de 900 millions d’euros accordé par l’État au 30 juin prochain. Les prochains jours seront décisifs...