Criblée par les dettes, la low cost islandaise n'est pas parvenue à trouver une solution avec ses créanciers et a stoppé tous ses vols aujourd'hui.
Après des mois de vaines tentatives pour trouver un repreneur, la low cost islandaise WOW Air jette finalement l'éponge. L'annonce laconique apparaît dans un bandeau jaune, en haut de la page d'accueil du site Internet de la compagnie : "WOW Air a cessé ses opérations", alerte la compagnie.
Tous les vols sont d'ores et déjà annulés et la low cost invite ses clients à se tourner vers les autres compagnies aériennes. "Certaines compagnies pourront peut-être offrir des vols à prix réduits, compte tenu des circonstances", précise WOW Air, qui affichera prochainement une liste des compagnies qui joueront éventuellement le jeu.
XL Airways vient d’annoncer qu’elle mettait en place des mesures exceptionnelles pour porter assistance aux passagers titulaires de billets WOW Air sur la ligne Paris – New York. Ainsi, pour des voyages du 6 avril au 30 avril 2019, les passagers impactés pourront voyager en liste d’attente au prix unique de 100 € TTC/vol. Pour des voyages du 1er mai au 28 juin, ils pourront bénéficier de tarifs remisés jusqu’à 30% par rapport au tarif public disponible aux dates souhaitées.
La compagnie WOW Air précise également que "les passagers ayant réservé leur billet via une agence de voyage européenne seront couverts par la directive européenne en matière de package". Les autres risquent en revanche de ne jamais revoir leur argent…
Le gouvernement estime à 4 000 le nombre de voyageurs bloqués, dont 1 300 en transit.
Les repreneurs ont jeté l'éponge
Fondée en 2011, WOW Air luttait pour sa survie depuis plusieurs mois en tentant de trouver un repreneur. La compagnie paie une croissance trop rapide sur le low cost long-courrier, alors même que le modèle moyen-courrier avait fait son succès. Selon le journal islandais Kjarninn, WOW Air devait trouver rapidement 40 millions de dollars…
Les choses se sont accélérées ces derniers jours : jeudi dernier, le fonds d'investissement américain Indigo Partners a mis fin à ses négociations en vue d'une reprise et, lundi, Icelandair a annoncé à son tour ne plus vouloir s'engager.
Faute de pouvoir trouver de nouveaux investisseurs, le PDG de WOW Air, Skúli Mogensen, a joué sa dernière carte en tentant de convaincre les actionnaires actuels d'accepter un accord de restructuration permettant de convertir la dette en actions. Une proposition qui a donc été rejetée. La low cost employait un millier de salariés et disposait d'une flotte de 11 Airbus.