L’accord attendu à la mi-juin prévoit un abandon partiel de la dette.
Faute d’information chiffrée officielle des deux partenaires Alitalia et Etihad, ce sont les indiscrétions de la presse italienne ainsi que les réactions des autres transporteurs réunis par Iata à Doha qui permettent de dresser une situation de la reprise d’Alitalia.
L’alliance devrait être conclue d'ici à la mi-juin après approbation par le conseil d’administration d’Alitalia, prévu le 6 juin.
Le plan prévoierait un investissement d'Etihad de 600 millions d'euros dans une nouvelle compagnie Alitalia allégée de la dette (au détriment des banques), la relance des aéroports italiens avec de nouvelles destinations et le licenciement de 2 200 à 3 000 employés sur les 12 800 que compte Alitalia.
Alexandre de Juniac, Pdg d'Air France-KLM, qui détient encore 7,08% d'Alitalia, interrogé à Doha, considère que "c'est probablement une opération amicale". Un renforcement du groupe franco-hollandais n’est donc pas exclu au sein de la compagnie italienne.
Bruxelles n'a pas encore donné son avis
En revanche, l’horizon est moins dégagé du côté de SkyTeam et de la joint-venture sur l'Atlantique. Delta est, en effet, très réservée vis-à-vis des compagnies du Golfe et ne souhaite pas partager ses passagers avec de tels partenaires.
Bruxelles, par ailleurs, n’a pas encore donné son avis par rapport aux presque 50% du capital possédés par une compagnie non européenne chez un transporteur européen.
Pour le passager long-courrier, de nouvelles escales pourraient être desservies par Alitalia à la mode Etihad : sept nouvelles destinations sont annoncées (dont Pékin, Mexico, San Francisco, Séoul, Shanghai…) et seize nouvelles routes partagées.
Thierry Vigoureux