Le TGV low cost devrait représenter 25% du trafic d’ici fin 2020. Pour y parvenir, le parc de TGV va passer de 12 à 35 rames et de nouvelles gares vont être accessibles.
A trois mois de la mise en service des nouvelles liaisons à grande vitesse vers l’Ouest et le Sud-Ouest, la SNCF réveille Ouigo, la version low cost du TGV aux rames bleues avec une touche de rose, que Rachel Picard, directrice générale de Voyages SNCF qualifie "d’outil de conquête massif pour aller chercher de nouveaux clients".
Et de constater que "50% des voyageurs Ouigo n'auraient pas voyagé en TGV. Et 40% n'auraient pas voyagé du tout. C'est de l'induction pure". Ainsi que du bénéfice pour le groupe ferroviaire : "Le coût de production d'une place dans un Ouigo est 50 % moins élevé que celui d'une place dans un TGV classique".
En partant de cet état des lieux, la SNCF se donne pour objectif que son offre low cost représente 25% du trafic TGV (contre 5% aujourd’hui), soit plus de 25 millions de passagers à l'horizon 2020. Pour cela, le parc de TGV Ouigo va passer de 12 à 35 rames en faisant appel à du matériel existant mis au standard Ouigo. Avec la suppression de la voiture-bar, de celles de première classe, et l'utilisation de sièges un peu moins larges, les rames Ouigo proposent en effet 20 % de places en plus.
Les fréquences vont monter en puissance
Dans l’immédiat, deux destinations de plus ouvrent en juillet avec Bordeaux et Strasbourg. Ouigo devrait transporter 7 millions de voyageurs cette année contre 5,1 millions en 2016 et augmenter le chiffre d'affaires de 30%.
L’an prochain, Ouigo donnera un coup de canif dans le modèle low cost inspiré des compagnies aériennes en partant des gares principales parisiennes et non plus seulement des établissements de la périphérie (Marne-la-Vallée-Chessy, Massy et Roissy-CDG).
Autre dispositif pour monter en puissance, les fréquences des trains Ouigo vont augmenter pour atteindre 17% des circulations tout TGV. Si le passager, qui va de grande ville en grande ville est concerné, celui qui voyage de Paris à Quimper, à Saint-Gervais ou à Biarritz est laissé sur le quai. Le billet de TER complémentaire (quand il y a une correspondance) est souvent aussi cher que celui de Ouigo.
T.V.