Eliane hasard vient de décéder, laissant le monde du tourisme abasourdi devant cette disparition si soudaine
La profession témoigne
En toute circonstance Eliane nous gratifiait d’un sourire généreux : au hasard d’une rencontre à Top Résa, dans une soirée de l’AFST, au cours d’une réunion de travail au Snav avant ou aux EDV maintenant, à l’évocation des Arcs…
Ce sourire semblait être sa marque de fabrique. Il s’affichait : naturel, radieux, spontané, aussi amical qu’authentique… il s’offrait à nous, avec constance, comme un cadeau gratuit.
Je me souviens d’une convention SNAV/IDF qu’elle avait organisée avec Michèle Laget-Herbaut en Azerbaïdjan. En apprenant le décès de son père, elle a dû rentrer en France précipitamment, à peine après avoir débarqué à Bakou. Ils sont comme ça dans la famille : ils partent sans prévenir…Après avoir séché quelques larmes bien naturelles, son visage se recomposa autour de son sourire habituelle, comme une note de rassurance qu’elle adressa à ses congressistes, qui comme des enfants devant sa maman en partance, allaient devoir se débrouiller seuls. Eh bien, nous nous sommes débrouillés seuls, ou plutôt Michèle s’est débrouillée seule, car Eliane, en grande professionnelle, avait tellement bien tout planifié, que la convention a pu se dérouler sans aucune anicroche.
Mais, à la réflexion, ce sourire nous a-t-il quittés vraiment ?
En fait, non !
Il en va des choses que l’existence nous enseigne avec espièglerie non feinte. Les mauvaises nouvelles, avec le temps, finissent par disparaître. Les moments heureux restent, comme s’ils savaient mieux résister à la corrosion du temps. Même devant le tragique de sa disparition, quand nous pensons à Eliane, c'est son sourire qui s’impose à notre souvenir. Il s’installe dans notre mémoire comme un prolongement de vie.
Rien ne préparait Eliane à partir si tôt. D’abord elle était un rouage actif, voir indispensable au fonctionnement de l’AFST. Elle travaillait sur une nouvelle fonctionnalité concernant les automatismes de la comptabilité du site. Elle gardait assez de dynamisme pour aller rapidement d’un endroit à un autre. Elle vivait de projet. Les SMS qu’elle venait d’échanger avec Philippe Saunier l’avant-veille de son décès montraient que pour elle son passage à l’hôpital ne serait qu’une intervention rapide.
Le destin en a décidé autrement, laissant pour ceux qui restent le désarroi comme unique réponse…
Évidemment elle le sait. Elle nous regarde, du haut de son ciel, nous agiter dans tous les sens. Bien sûr elle est désolée de nous laisser comme des orphelins désemparés. On ne se refait pas… même, détachée de la terre, elle continue à penser à nous, comme elle l'a fait toute sa vie durant.
Alors Éliane, voici maintenant le temps de te libérer de la pesanteur du sol. Monte tranquillement sans la lumière de l’éther. Tu es accompagné de notre immense reconnaissance pour ta gentillesse légendaire qui anima ton existence par ta volonté constante d’aider, d’aider toujours les gens de ton entourage. Bien sûr tu laisses un grand vide, mais il est comblé par le souvenir de tes dévouements éternels qui en ce moment remplit l’espace de nos pensées.
Je sais que tu nous regardes
Et vous savez quoi ? Elle sourit.