Il y a des semaines où les nouvelles se télescopent. Alors que le premier bilan estival du Ceto confirme nos craintes avec un volume d’affaires en retrait de plus de 11 % de mai à fin juillet, économistes et politiques se bousculent dans les médias pour commenter les signes de reprise. Le Fonds monétaire international a dégainé le premier dans l’incrédulité générale il y a trois semaines : « la reprise a commencé mais »… Il y a toujours un « mais ». Et là, il y en a même plusieurs : on évoque « les cicatrices profondes », « l’effet retard sur les entreprises », « les dommages collatéraux au niveau social ». C’est l’histoire de l’avocat qui vous annonce que vous êtes acquitté, « mais » que votre mari est parti, que vos enfants sont confiés à la Ddass et que vous êtes ruiné… Cool. En résumé, concluait le FMI, « le redressement de l’économie ne sera pas simple ». On l’aurait parié. Depuis, chacun y va de son commentaire optimiste, gesticulations verbales à l’appui. Des formules du style : « nous observons un tassement de la progression du chômage », « l’effet plateau se fera sentir à court ou moyen terme » ou, ma préférée, « l’amortissement de la décélération de l’activité se précise ». C’est beau ! Au même moment, fidèles au bon sens populaire, la moitié des Français ne voient pas de reprise avant… 2011. Pas forcément de quoi remplir l’arrière-saison. À moins que les promos…