Quand les grandes chaînes de télé généralistes annoncent des programmes sur l’industrie touristique, en général, on tremble… À juste titre. Si on n’aime pas taper sur les confrères, fussent-ils brushingués et méchés de près comme Guy Lagache, force est de constater que le présentateur de Capital sur M6 ne fait pas dans la dentelle. Lors de son émission de dimanche dernier sur les vacances en famille, il a anéanti les quelques efforts des pros pour débarrasser le consommateur de son obsession des prix cassés. Invité en plateau à débattre de la question, Olivier Perrot, rédacteur en chef d’Oogolo Voyages, autoproclamé « la bible du voyageur malin », assène en substance : « si tu payes plus de 700 euros ta semaine aux Maldives en 4*, t’es le dernier des blaireaux ». Joli. Après ça, on s’étonne que les clients soient déçus… Le magazine fait de la bonne aubaine son fonds de commerce, avec pour slogan « il y a deux types d’ache-teurs, ceux qui payent trop cher et ceux qui lisent Oogolo ». On va arrêter d’assurer la promo de machinchose, qui promet entre autres tuyaux de « voyager pour 1 euro ». On observe, sans faire l’autruche ni céder au corporatisme de base, que ce genre de promesse est la plus belle machine à générer de la frustration. On en connaît, des clients aisés qui rentrent de vacances dégoûtés par l’impression de s’être fait avoir, alors qu’ils ont payé le juste prix. Mais qu’est-ce aujourd’hui que le « juste prix »? Le supplément mensuel du très sérieux Les Échos titrait la semaine dernière « Y’a plus de prix ». Restaurer la confiance et justifier les tarifs, voilà un bon thème pour la prochaine campagne de communication du Snav…