Le budget moyen des Français n’étant pas extensible, la lutte est rude pour capter la décision d’achat, à commencer par le temps de cerveau disponible, en patois TF1. La concurrence est partout, pas seulement chez l’homologue fournisseur ou revendeur de prestations touristiques. C’est bien simple, le champ d’action se résume tout bonnement à celui du plaisir ! Une valeur pour le moins ambivalente en temps de crise. Quand ça va mal, on n’est pas là pour rigoler et cramer son salaire en superflu. C’est ce qui ressort de l’étude Deloitte parue cette semaine sur les comportements d’achat de nos compatriotes, dont le seul intitulé fait frémir : « 2010, un Noël de raison ». Quand on a des trucs à vendre, qui ne relèvent pas de la première nécessité, ça refroidit. À l’inverse, c’est en période de crise que l’on a besoin de décompresser. L’étude ne dit pas le contraire : une frange de la population se laisse de plus en plus séduire par les produits innovants. Les génies du marketing d’Apple ou Nespresso en savent quelque chose ! Qui aurait prédit que les arômes du Volluto et les appli de l’iPhone provoqueraient des accoutumances graves ? Ce n’est pas un hasard si Disneyland Paris se déclare en compétition avec le désir d’écran plat dernier modèle, et qu’Afat Voyages se pose en challenger de… la nicotine. Évoquant dans sa dernière campagne de communication les économies réalisées par les futurs-ex-accros à la clope, le réseau assène : « J’arrête de fumer et dans trois mois, je pars au Maroc ! ». Comme la rehab est furieusement tendance (merci Britney, Amy, Jean-Luc…), le coup de pub est malin. Reste à transformer le voyage en drogue dure…