Eh bien voilà, on y est. Dimanche, 20 h, deux visages s’afficheront sur les écrans de télévision : ceux des vainqueurs du premier tour de l’élection présidentielle.
Vous hésitez encore ? Pas de complexe. Vous faites partie du quart, voire du tiers, de Français qui, à quelques jours du premier tour, n’ont pas encore décidé à qui donner leur bulletin de vote. La fameuse « volatilité de l’électorat »… Il paraît que l’électeur lambda (vous, moi) s’identifie de moins en moins à un parti, et qu’il est plus enclin qu’auparavant à faire des choix de dernière minute, au gré des déclarations ou de son humeur du moment. Pic et pic et colégram… Dans l’industrie du tourisme, on connaît bien les choix de dernière minute : convaincre une semaine avant le départ, on a été obligé d’apprendre. En attendant que les politiques s’inspirent des recettes des marketeurs de la profession pour gérer les VDM (Votes de Dernière Minute), l’industrie essaie surtout de faire du lobbying, même si c’est – encore une fois – en ordre dispersé. Le tourisme saura-t-il enfin faire valoir son poids économique ? À voir.
En attendant, tout ce qu’on sait, c’est que Paul Dubrule, d’Accor, ne votera pas pour Mélenchon, qui veut le « pourchasser » pour évasion fiscale, et que François Bayrou a dû se faire pas mal de copains dans le secteur en se pointant à Rendez-Vous en France. Mais d’ici les résultats du deuxième tour, celui qui est le plus indécis, c’est encore le client : on a déjà du mal à choisir le futur président, alors les prochaines vacances, pensez-bien !
Courage, les réservations devraient redémarrer après le second tour : on ne peut que vous conseiller de préparer l’artillerie lourde pour le 7 mai, voire pour le 9 mai, après le pont ; les vaincus voudront oublier leur peine, et les vainqueurs fêter ça dignement. Avec de belles vacances, pourquoi pas ?