Une jument-dragonne de 17 m, actionnée par 15 machinistes, fait parler d’elle à Toulouse. Elle est la nouvelle protégée de la Halle de la Machine. Nantes et Calais ont également misé sur les bestiaires évolutifs de François Delarozière.
Long Ma est un beau bébé cheval-dragon au féminin de 45 tonnes. En ce week-end de Pâques, 80 000 personnes sont venues voir la petite dernière de la Halle de la Machine à Toulouse.
Les Toulousains semblent avoir pris goût à ces spectacles de rue surdimensionnés et au bestiaire magique signé Delarozière.
Ils étaient 900 000 en novembre 2018 au spectacle inaugural qui dura quatre jours. Un Minotaure géant avait alors traversé la ville rose en majesté, suivi de sa copine l’Araignée. Tous deux avaient ensuite rejoint la Halle de la Machine. Installée au cœur du quartier de Montaudran en pleine requalification urbaine, la structure venait de coûter à Toulouse Métropole 15 millions d’euros, auxquels s’ajoutent 5,7M€ annuels pendant une décennie.
L‘année suivante, la Halle a comptabilisé 300 000 visiteurs. Après une visite de la Halle en écoutant les machinistes, beaucoup ont embarqué sur le dos des machines pour quelques centaines de mètres sur la Piste des Géants, lieu historique de l’Aéropostale toulousaine. Une aventure retracée au musée l’Envol des Pionniers qui a ouvert en même temps à quelques mètres de là.
L’Éléphant de Nantes
La Métropole toulousaine n’est pas la seule à avoir misé sur la compagnie Delarozière pour une meilleure visibilité et accroître par là son attractivité. Ainsi, après une première apparition à Pékin, Long Ma était passé par Nantes en 2015 où il a croisé un autre monstre sacré de la compagnie : le Grand Éléphant. Sur un ancien chantier naval, les Machines de l’Île et la Galerie des machines ont été rejointes par le Carrousel des mondes marins, en bord de Loire.
Ce n’est pas tout : initialement prévu pour 2022, l’arbre aux hérons est annoncé pour 2027 dans la carrière Miséry pour l’heure désaffectée. Un projet passé de 35 à 52,4M€, qui ne fait pas l’unanimité à Nantes Métropole. 400 personnes devraient pouvoir accéder en même temps à cette structure de 55 m. de diamètre.
Le Dragon de Calais
Quant aux Calaisiens, ils ont leur dragon d'acier haut de 10m qui sommeille sur le front de mer et propose aussi des balades sur son dos. De même que des « Varans de voyage » qui ont colonisé d’anciens bunkers. Le tout tenant dans une enveloppe de 27M€.
La marque de fabrique Delarozière étant de participer à la rénovation urbaine en redonnant vie à des sites à sa façon.
Quant à Long Ma, elle restera à Toulouse tout l’été avant de s’envoler pour de nouvelles aventures.