Le gestionnaire des aéroports parisiens, en cours de privatisation, veut pouvoir répondre à une croissance attendue du trafic de 2,6%, dans le cadre du prochain Contrat de régulation économique (CRE).
Ce dernier doit être signé avec l'Etat en juillet 2020 après avoir reçu l'aval de l'Autorité de supervision indépendante des redevances aéroportuaires (ASI). Les CRE, conclus avec l'État pour une durée de cinq ans, déterminent un programme d'investissement et les conditions de l'évolution des tarifs des redevances aéroportuaires dues par les compagnies aériennes sur le périmètre régulé, correspondant aux activités de services publics aéroportuaires.
ADP propose une "évolution annuelle des tarifs des redevances égale à l'inflation augmentée de 1,35 point en moyenne pour la période 2021-2025 (contre inflation +1% sur la période 2016-2020)", selon un communiqué. "Ainsi, en dépit du doublement du montant des investissements, la trajectoire d'évolution tarifaire demeure modérée, à un niveau inférieur à la moyenne constatée pour les gestionnaires d'aérodromes comparables", ajoute Groupe ADP.
Sur les 6 milliards d'euros d'investissements prévus (contre 3 milliards pour la période 2016-2020), 1,6 milliard seront consacrés aux premiers travaux du nouveau Terminal 4 de Charles de Gaulle qui doivent débuter en 2021, a indiqué à l'AFP Edward Arkwright, directeur général exécutif du Groupe ADP.
Le plan d'investissements quinquennal doit permettre d'accueillir "dans les meilleures conditions de qualité, un trafic passagers en croissance, estimé en hausse de 2,6% en moyenne sur la période 2021-2025, par l'optimisation des infrastructures existantes et la poursuite d'une politique de maintenance exigeante", précise le groupe.
Il consacrera par ailleurs "des moyens sans précédent à la refonte des accès routiers" et prévoit l'aménagement de "la partie Ouest de la plate-forme de Paris-Orly", ajoute-t-il. Il prévoit également "des moyens conséquents pour la digitalisation et la fluidification du parcours passagers" et "l'amélioration continue de l'accueil et de la qualité de service dans les terminaux".
L'Assemblée nationale a donné le 15 mars un feu vert à la privatisation d'Aéroports de Paris (ADP). Le Projet de loi Pacte qui autorisera la vente par l'Etat de tout ou partie des 50,63% qu'il détient au sein d'ADP doit retourner au Sénat avant son adoption définitive.