Victime d'un excès d'optimisme dans un secteur sous pression, le transporteur low-cost danois Primera, qui proposait des vols transatlantiques à prix cassés, a mis la clé sous la porte.
Fondée en 2003 en Islande, Primera Air proposait alors exclusivement des vols charters aux voyagistes scandinaves. Elle s'est par la suite diversifiée et a lancé des vols transatlantiques secs, notamment la très concurrentielle liaison Paris-New York à partir de 99 € l'aller simple.
2018 avait commencé en fanfare: Primera se félicitait d'avoir dépassé le million de voyageurs transportés l'année précédente et avait ouvert des liaisons transatlantiques à partir de Londres, de Paris et de Birmingham. Ce dernier centre sera vite fermé.
Les problèmes se sont ensuite accumulés: maintenance, retard de livraison des appareils obligeant au leasing d'autres avions pour 20 millions d'euros, annulations de vols ont rendu la faillite inévitable, selon son conseil d'administration : "Incapables de trouver un accord financier avec notre banque, nous n'avons pas d'autre choix que de nous déclarer en faillite", a indiqué la compagnie. "En pensant à l'environnement difficile dans lequel les compagnies aériennes évoluent actuellement à cause des prix bas et des forts coûts du carburant, nous avons décidé de cesser nos opérations maintenant, à un moment où cela aura un effet moins important sur nos clients du fait de la période de l'année".
Les avions de Primera ont cessé de décoller lundi soir laissant les passagers dans l'embarras. Les voyagistes qui utilisaient la compagnie pour les charters devaient trouver d'autres avions pour rapatrier leurs clients.