L'aéroport de Nantes-Atlantique, qui doit être réaménagé suite à l'abandon du projet de Notre-Dame-des-Landes, est désormais classé en catégorie A, qui caractérise l'accueil des vols long-courriers.
"La Commission nationale du débat public (CNDP), qui est une autorité indépendante, est obligatoirement saisie quand l'aéroport passe en catégorie A (...) ce qui va obliger l'État à dévoiler son programme", a réagi lundi Martine Le Jeune, maire socialiste de Bouguenais, une commune où de nombreux habitants dénoncent les nuisances sonores causées par l'aéroport. Cette élue, comme plusieurs maires des communes entourant l'aéroport, s'inquiète en effet de connaître les détails de réaménagement de l'aéroport et de la façon dont il impactera les riverains.
"Nous ne voudrions pas qu'on nous impose par exemple une ouverture obligatoire la nuit sans restriction", a ainsi insisté Mme Le Jeune. Outre ce passage en catégorie A, les élus attendent désormais un retour de l'État sur le Plan de gêne sonore (PGS) qui définit le périmètre dans lequel les riverains d'un aéroport peuvent toucher des aides pour insonoriser leur logement.
A Nantes, où l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes a été à l'ordre du jour pendant des décennies jusqu'à l'abandon du projet le 17 janvier 2018, le dernier PGS date de 2003. Après un premier jet de mise à jour de ce PGS présenté fin août, l'État a accepté de revoir sa copie après les remarques d'élus notamment sur l'étendue insuffisante du périmètre.
L'aéroport de Nantes-Atlantique dessert actuellement plus de 100 destinations directes et a accueilli près de 5,5 millions de passagers en 2017, soit 700.000 passagers de plus qu'en 2016.