La hausse continue depuis 10 ans du nombre de passagers génère un nombre croissant de mouvements d'avion dans le ciel aux abords de Nice (+1,8% en 2019). Mais le nombre de mouvements progresse quatre fois moins vite que le nombre de passagers.
L'aéroport de Nice Côte d'Azur, dont la future extension récemment autorisée par l'Etat est critiquée, a accueilli en 2019 14,5 millions de passagers (+4,6%), a annoncé mercredi son directeur général, qui vise une croissance "du même ordre de grandeur" en 2020.
"Il y aura de la croissance, on l'espère, du même ordre de grandeur, mais entre grèves et tensions géopolitiques, nous verrons bien", a déclaré Dominique Thillaud lors d'un point de presse consacré à la politique "zéro émission de CO2" visée par l'aéroport pour ses infrastructures au sol pour 2030.
L'aéroport qui pense atteindre les 18 millions de passagers en 2023 et 21 millions en 2030, s'apprête à construire six salles d'embarquement qui devraient être achevées avant l'été 2021, et d'une salle d'enregistrement des bagages en 2022 et de livraison des bagages en 2023. "Il n'y aura pas une boutique de plus, ce ne sont que des mètres carrés dédiés à la circulation des passagers", a dit M. Thillaud. "C'est parce que le trafic croît qu'il y a nécessité de construire" et non l'inverse, a-t-il assuré.
Deuxième de France après ceux de Paris, l'aéroport niçois, privatisé en 2016, dessert 121 destinations en saison dont Pékin en direct depuis 2019. Environ 8.000 Chinois sont ainsi arrivés en deux mois l'an dernier. Il compte investir plus de 20 millions d'euros pour réduire à "zéro gramme" ses émissions de gaz à effet en 2030. "Au-delà des agitations, si l'aéroport veut conserver sa légitimité, ça passera par là", a souligné M. Thillaud, refusant de commenter les critiques du Collectif Citoyen 06 qui menace d'un recours le récent permis de construire pour étendre le terminal 2.