Le 24 juin dernier, le tribunal de commerce de Nanterre plaçait l’opérateur de « cars Marcon » sous administration judiciaire. Un mois a passé et c’est désormais la liquidation.
“Le 24 juillet, il n’y a plus d’activité, la société cesse officiellement”, a indiqué Me Pierre-François Rousseau, l’avocat des salariés d'Eurolines à l’issue d’une audience à huis clos du tribunal de Commerce de Nanterre. La liquidation judiciaire est prononcée le 21 juillet, elle touche la centaine de salariés de cette filiale du groupe allemande FlixBus. Son rachat, il y a un peu plus d'un an, et la reprise de OuiBus, filiale SNCF par BlablaCar, ne laissaient plus que deux groupes actifs sur le marché des liaisons autocars longue distance, mais encore plusieurs marques, dont Isilines en France et Eurolines à l'international.
Le succès populaire de ce mode de déplacement, toujours grandissant, n'en a pas assuré pour autant la rentabilité et la pandémie a été catastrophique pour les Cars Macron. Le trafic a été totalement stoppé pendant plusieurs mois et le déconfinement n’est guère plus enthousiasmant avec des volumes de passagers représentant entre le quart et le tiers du trafic habituel.
Autant dire que tout le monde continue de perdre de l’argent et les salariés d’Eurolines voit dans sa liquidation la volonté de l’actionnaire, le groupe FlixBus Allemagne, de réduire encore davantage le nombre d’acteurs et de laisser plus de place à sa filiale éponyme FlixBus France.