Une dizaine de véhicules a tourné symboliquement sur la place de l’Etoile en klaxonant, au nom des centaines d’entreprises autocaristes d’Ile-de-France, pour protester contre « l’oubli » de leur activité Tourisme dans le Plan Marshal de 18 milliards €.
« Ça va être un drame humain dans les mois qui viennent, clame Khalid Braija, gérant d’une PME de transport de passagers », au micro de l'agence de presse russe Sputnik. « Je connais des gens, avec qui j’ai parlé, qui pensent au suicide. Si la boîte coule, ils coulent avec. Il va falloir qu’ils affrontent leur vie, leur famille, leurs enfants. Même si ce n’est pas lui qui a provoqué cet échec. »
Dans le contexte actuel et même avec le déconfinement et la reprise d’une partie du transport scolaire, le chiffre d’affaires n’y est pas et les aides ne vont pas suffire à passer le cap de l’automne. D’autant qu’un problème récurrent, datant de bien avant la crise, reprend dramatiquement le devant de la scène, le cabotage des autocars de tourisme étrangers (notamment des pays de l’Est européen) qui s’affranchissent des règles sociales pour leurs chauffeurs et autres personnels.
Pour ces compagnies d’autocars, « le moteur du tourisme » suffoque et cale. Il aura bien du mal à repartir si de nombreux prestataires mettent la clef sous la porte du dépôt.
La Fédération professionnelle est consciente de la situation et ne cesse d’alerter les pouvoirs publics avec des réponses partielles et l’attente d’un prolongement des aides et des allègements de charges jusqu’à la fin de l’année.