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La pénurie de chauffeurs de bus rejaillit à tous les niveaux

Bus & Car - Tourisme de Groupe | Autocaristes | publié le : 15.09.2021 | Dernière Mise à jour : 15.09.2021

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Dans toutes les régions, pratiquement, les transporteurs expliquent qu’ils ont du mal à assurer les services de ramassage scolaire en raison d’un manque de chauffeurs, dont la pénurie affecte aujourd’hui les autres activités.

Le syndicat professionnel Unostra a publié un communiqué dans lequel il dénonce le manque d’anticipation et la pression coupable qu’exercent les grands groupes de transport public, avec des conséquences dramatiques pour les plus petites entreprises aujourd’hui.

« Depuis des années l'Unostra alerte sur une future pénurie de conducteurs et aucune solution n'a été mise en place. Beaucoup de conducteurs partent à la retraite et ces personnes-là ne sont pas remplacées. Des entreprises spécialisées dans le Tourisme affectent même leurs conducteurs au transport scolaire. Alors des annonces sont faites stipulant que les régions recherchent des conducteurs scolaires, mais aujourd'hui, personne n'est intéressé ».

Manque de valorisation

« Qui va accepter de travailler pour un salaire de seulement 800€ par mois ? Cela fait trop longtemps que la profession n'est pas valorisante, et surtout pas valorisée. Cela fait des mois que nous proposons de revaloriser le taux horaire pour à nouveau rendre le métier attractif, mais les discussions se sont toujours retrouvées bloquées à cause du manque d'appui de certains grands groupes. Mais au lieu de leur venir en aide, les entreprises se retrouvent sous la menace de 1 000€ de pénalités si elles ne peuvent assurer le ramassage scolaire ».

Un marché sous domination

En 2020, un appel d'offres des marchés de ramassage scolaire a été lancé. « Et ce sont les grosses structures qui ont tout gagné en proposant des prix défiants toute concurrence, ne laissant aucune chance aux TPE-PME du secteur », dénonce l’Unostra. « Problème : ces grands groupes ne peuvent pas assurer le transport scolaire, on vient d'en avoir la preuve dans le Bas-Rhin, mais aussi dans d'autres régions de France. Ces grands groupes n'ont pas assez de conducteurs donc ils proposent à des petites structures de travailler pour eux en sous-traitance. Mais qui accepterait de travailler en sous-traitance à des prix moins chers qu'auparavant ? Certaines entreprises décident même de mettre la clé sous la porte ».
Une réponse nationale
Le pire des scénarii était annoncé depuis longtemps, mais rien n'a été fait pour le contrer. Des solutions doivent être trouvées et rapidement. Une évolution de la convention collective du métier est indispensable. Nous ne sommes pas face à un problème local mais bien national !

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