Les deux leaders de "cars Macron" annoncent des records de réservation à l’approche de la grève qui s’annonce rude dans les transports. Elles comptent multiplier les rotations supplémentaires sur les grands axes.
La compagnie allemande FlixBus (repreneur d’Isilines et Eurolines) et le Français BlaBlaCar (repreneur de Ouibus) se frottent les mains du conflit social qui se prépare à partir de jeudi 5 décembre. "La demande a doublé !", annoncent les deux dirigeants en cœur, Yvan Lefranc-Morin, pour Flixbus et Nicolas Brusson, directeur général de BlaBlaCar. Pour autant, la difficulté est de trouver les véhicules, les chauffeurs et des places dans les gares routières. "On fait dans la mesure de nos capacités, ce n'est pas non plus simplissime pour nous de mettre de l'offre supplémentaire sur les routes", résume Nicolas Brusson.
Parmi les destinations les plus prisées : la Normandie, le Grand Ouest, et surtout, pour le week-end, Lyon pour la fête des lumières et Strasbourg pour son marché de Noël.
Signe que les usagers des transports s’attendent à une grève longue, les réservations pour les cars Macron se remplissent pour les semaines à venir, traditionnellement pourtant plus calmes.
Il n’en reste pas moins que les deux opérateurs peinent encore à atteindre la rentabilité. Pour gagner des parts de marché sur les autres alternatives de transport, les grilles tarifaires restent basses et l’affluence des prochains jours et semaines n’a pas remis en question cette stratégie. L’espoir réside dans le gain de clientèle future et une augmentation progressive des tarifs.