Plusieurs professionnels lancent un véritable cri de désarroi. Endettées en raison d’une mise à niveau de leur flotte d’autocars de tourisme, certaines entreprises se voient refuser les prêts bancaires de soutien en raison de leur trop fort engagement.
"Nous craignons pour les plus petites entreprises qui ne font pas de transport scolaire. Leur chiffre d'affaires ne repose que sur les voyages touristiques et pour le moment tout est à l'arrêt, sans aucune visibilité," s'alarme une professionnelle dans un entretien sur France Bleu. "Nous sommes aussi dans le tourisme et nous voulons être entendus comme les hôteliers, les patrons de restaurants. Le chômage partiel ne suffira pas."
5% des entreprises en danger
Pour sa part, Olivier Gougeon, le délégué régional Bretagne de la Fédération nationale des transports de voyageurs, FNTV, insiste sur la disparité des situations parmi les 70 entreprises adhérentes de la Région. "Celles qui font du transport scolaire pourraient reprendre une partie de leur activité grâce à la reprise des cours. Mais dans quelles conditions sanitaires à quel rythme ? On ne le sait pas encore." En revanche, pour les entreprises spécialisées dans le transport de touristes, l'avenir est plus noir. La FNTV estime que 5% des entreprises pourraient mettre la clé sous la porte dans les prochains mois. "Le risque c'est aussi de se retrouver en pénurie de chauffeurs en septembre. Beaucoup risquent d'arrêter à cause de la crise."
Le président de la FNTV de Bretagne, Alain Roué en rajoute au pessimisme ambiant : "les frontières sont fermées, les voyages sont annulés les uns après les autres jusqu'en septembre parfois. Sans parler de la crainte des voyageurs. Est-ce que les personnes âgées auront encore envie de prendre le car dans les prochains mois ?"