Un récent article de notre confère Le Journal de Saône-et-Loire, sous la plume de Catherine Zahra, explique comment l’ambiance est vraiment à la reprise pour les voyages de tourisme, avec un bémol pour les voyages de groupe.
Les autocaristes touristiques commencent à entrevoir le bout du tunnel, écrit Catherine Zahra et elle recueillie des témoignages plutôt positifs. « Tout va bien », assure-t-on à Lux voyages basé en périphérie chalonnaise. « L’activité redémarre doucement ». Le voyagiste affiche déjà tout son programme de destinations pour ces prochains mois : le Tyrol fin juin/début juillet, le Puy du Fou fin juillet, Guédelon en septembre… Rien à voir avec juin 2020 où tout avait dû être annulé à cause des restrictions sanitaires.
Mais tout n’est pas rose pour autant. Les autocaristes Sarasin de Gueugnon ont dû annuler le Puy du Fou. « Ce genre de destination se prévoit un an à l’avance et compte tenu des mesures, nous l’avons abandonné. » Les parcs d’attractions n’ont rouvert qu’au 10 juin. Mais la petite entreprise se réjouit d’être très sollicitée pour les sorties scolaires. « On nous a demandé beaucoup de devis et les décisions ont été prises du jour au lendemain. »
Les destinations françaises fonctionnent bien
Ça bouge pour les sorties scolaires mais les clubs de retraités et les associations sont toujours absents pour cette entreprise. Elle a perdu « 200 000 € de chiffre d’affaires avec le Covid car les aides de l’État étaient absentes pour l’activité autocar de tourisme », déplore Mme Gauthey, de la SAS Sarasin, qui a toutefois bénéficié des aides au chômage partiel. « Mais cela ne suffit pas quand on a les remboursements d’autocars qui tombent », poursuit Thierry Michel, PDG de Michel voyages à Chauffailles (une agence de voyages et une flotte de 32 autocars grand tourisme et 15 de ligne et scolaires. « Dès la réouverture des restaurants le 9 juin, trois de nos bus ont pris la route », a-t-il apprécié… Deux excursions d’une journée et un séjour dans le Périgord. Les destinations françaises ne posent pas de problème mais dès que l’on franchit les frontières, cela se complique, c’est pourquoi l’autocariste va faire le choix de n’embarquer que des vaccinés (70 % des seniors sont vaccinés et c’est son cœur de cible, NDLR). « Ce sera trop compliqué de faire des tests PCR à 40 personnes pour revenir en France et trop hasardeux, si l’un des voyageurs devient positif à l’étranger », estime ce patron. Sans parler du surcoût car le prix des tests diffère selon les pays. « En attendant, les destinations françaises de l’été fonctionnent bien, devant celles en Europe, notamment la Suisse, l’Autriche et l’Italie et un peu l’Allemagne », constate Thierry Michel. Quant aux circuits long courrier, « ça ne marche toujours pas ».