Après l'annulation de la piétonnisation de la voie rive droite au centre de la capitale, il est sûr que la voie Georges-Pompidou ne va pas être rouverte rapidement aux voitures.
Mais va-t-elle même rouvrir à la circulation automobile, comme le souhaite notamment l'association 40 millions d'automobilistes ? Pas de sitôt. Certes, le tribunal a annulé deux mesures. La délibération du 26 septembre 2016 du Conseil de Paris qui déclarait l'intérêt général de l'opération d'aménagement des berges et l'arrêté municipal du 18 octobre 2016 qui créait
l'aire piétonne.
Mais dès l'annonce de l'annulation, la maire de Paris a annoncé interjeter appel auprès de la cour administrative d'appel. Parallèlement, l'exécutif parisien va demander un sursis à exécution de cette annulation, dont elle conteste de multiples aspects. Ceci peut prendre plusieurs semaines.
Les deux recours seront déposés en même temps dans le courant de la semaine prochaine, indique à l'AFP la Ville de Paris. Par ailleurs, un nouvel arrêté municipal va être pris "dans les semaines à venir" pour empêcher le retour des voitures, selon la même source. Il est à parier que cet arrêté sera fin prêt à être publié dès que les opérations de nettoyage seront achevées.
Pour que la voie soit rouverte à la circulation, il faudrait donc que les "pro-voitures" réattaquent le nouvel arrêté. De son côté, le préfet de police Michel Delpuech a indiqué à la presse que "dès que la maire de Paris aura finalisé son arrêté, il s'appliquera. Il
bénéficie du privilège du préalable", en l'occurrence que cet acte existe tant qu'il n'est pas attaqué et annulé.
Le préfet "veillera au respect du droit" concernant cet arrêté municipal sur lequel il est, comme sur tout acte municipal de cette sorte, "amené à émettre des prescriptions" concernant notamment les aspects de sécurité (passage des véhicules de secours notamment).
Quant à la Région Ile-de-France présidée par la LR Valérie Pécresse, à l'origine avec d'autres élus du recours en annulation, elle s'en tient pour l'instant à demander une "vraie concertation" en rappelant avoir fourni par le passé des scénarios alternatifs.