Alors que certains appellent à interdire les autocars de tourisme dans la capitale, la Fédération Nationale des Transports de Voyageurs fait des propositions aux candidats aux élections municipales.
Est-ce la peine de le rappeler ? Le torchon brûle entre les autocaristes et les candidats aux élections municipales qui proposent d'interdire tout ou partie des autocars de tourisme dans la capitale. Après les prises de positions dans ce sens de Benjamin Griveaux, candidat LREM, Gaspard Gantzer, fondateur du mouvement "Parisiennes, Parisiens", et le rapport coécrit par des soutiens d'Anne Hidalgo, la Fédération Nationale des Transports de Voyageurs (FNTV) rappelle aux candidats « l'importance de l'autocar, acteur incontournable du tourisme durable, et son rôle crucial pour l'économie touristique ».
« Développer les bornes de recharge électrique et les stations GNV »
« Il est illusoire de considérer que la suppression des autocars à Paris est la solution miracle pour éradiquer la pollution ! », ajoute la fédération dans un communiqué. Elle adresse ses propositions, « concrètes et pragmatiques », aux candidats aux élections municipales à Paris :
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« Mettre en place une politique de stationnement concertée, incitative et vertueuse.
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Travailler à des solutions innovantes pour une gestion efficace des flux touristiques dans Paris.
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Développer les bornes de recharge électrique et les stations GNV.
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Travailler avec les constructeurs pour accélérer l'offre industrielle en motorisations alternatives.
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Contribuer à la régulation de la concurrence étrangère dans Paris et en Ile-de-France. »
La FNTV dit vouloir créer « les conditions d'un développement économique et touristique de la capitale parisienne dans le respect de l'environnement. » Elle souligne que « l'autocar est un mode de transport en commun répondant aux exigences d'une mobilité responsable et durable. Il doit être encouragé afin de lutter contre la congestion, les émissions polluantes et l'autosolisme (1,05 personne en moyenne par véhicule, ndlr) : un autocar évite à lui seul la circulation d'environ trente voitures. »
« Plus d'un milliard d'euros de retombées » à Paris
En outre, souligne la FNTV, « plus de 20 millions de voyageurs viennent à Paris en autocar chaque année. » Ce qui génère « des retombées économiques chiffrées à plus d'un milliard d'euros. »
Pour la fédération, « le tourisme de groupe par autocar est un maillon essentiel de la chaîne des prestations touristiques. Il apporte chaque jour des milliers de clients aux autres acteurs du tourisme : hôtels, restaurants, commerces, grands magasins, sites touristiques, établissements culturels, organisateurs d'événements… ».
Attention à "la congestion routière"
« Face à la surenchère des différents candidats aux prochaines échéances électorales concernant l'interdiction des autocars dans Paris », la FNTV liste les conséquences possibles d'une telle mesure :
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« L'avènement d'un tourisme à deux vitesses, faisant de Paris une destination touristique uniquement accessible aux personnes à fort capital économique,
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Des ruptures de charge perturbant l'organisation des visites et réduisant l'attractivité des différents points touristiques de la capitale,
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Une congestion routière accrue du fait de la nécessité de tripler le nombre de navettes nécessaires à l'acheminement des touristes et par ailleurs inadaptées à leurs besoins,
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Le report des passagers des flux touristiques ou périscolaires sur les lignes de transport en commun dont la plupart sont déjà saturées,
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Un accroissement de l'insécurité des touristes (vols à la tire…),
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Le déréférencement de la ville de Paris dans les circuits touristiques et une baisse importante du chiffre d'affaires des entreprises et artisans parisiens. »