Costa Croisières revient en force à Toulon en 2019, trois ans après avoir largué les amarres du port varois, avec un concept de « slow cruise », qui laisse le temps aux passager de vraies découvertes.
Compagnie phare du géant américain Carnival en Méditerranée, Costa Croisières positionnera à Toulon de juin à fin octobre 2019, le Costa neoRiviera, le plus petit des 27 paquebots composant la flotte.
D’une capacité de 1 200 passagers, il proposera 14 départs en tête de ligne, pour des croisières de 12 jours en Méditerranée, soit l’équivalent de 7 000 passagers qui embarqueront l’année prochaine depuis le port varois.
Deux itinéraires (*) seront dans les ports de la Méditerranée occidentale. « Ça faisait longtemps que je n’étais pas venu à Toulon, le port a changé ! Sa capacité réceptive va exploser et Toulon sera un acteur de premier plan », s’est réjoui Gorges Azouze, le 29 novembre 2018.
Le président de Costa Croisières France, venu annoncer le retour des cheminées jaunes dans le port varois, faisait allusion à la construction d’un nouveau quai de 400 mètres au Mourillon dont la livraison est prévu fin 2022-2023.
Il découvre également une offre culturelle varoise enrichie depuis l’ouverture de la Fondation Carmignac sur l’île de Porquerolles. « Toulon représente une escale différente et se démarque des ports voisins. Nous allons de plus en plus vers des contenus culturels », souligne-t-il, tout en rappelant que ce port fut le berceau des croisières Paquet.
430 M € de retombées économiques
Passé le creux de la vague en 2017 et 2018, Toulon devrait donc renouer avec la croissance en 2019. 85 escales sont programmées dont 64 à Toulon centre (+28%) et près de 140 000 passagers (+11%) comparé à 2018 qui devrait s’achever sur un trafic de 113 827 croisiéristes. « Après avoir été considéré comme un port de repli, Toulon a pris le parti de miser sur les croisières de qualité », précise Jérôme Giraud, directeur des ports de la CCI du Var.
L’année 2020 devrait suivre cette tendance à la hausse voire conforter le rebond d’activité attendu avec l’arrivée de nouvelles compagnies. « Nous avons la gare à proximité, l’aéroport relié désormais à Paris Charles de Gaulle et nous allons densifier l’offre de stationnement avec la construction en 2019 d’un parking en sur-sol de 350 places qui sera livré à la fin de l’année », annonce Jérôme Giraud. « La croissance annoncée de l’activité croisières à Toulon laisse entrevoir des retombées significatives dès 2019 », selon Jacques Bianchi, président de la CCI du Var gestionnaire des infrastructures portuaires. 5,3 M€ de retombées économiques sont annoncées pour l’année prochaine pour ce seul département.
Selon une étude réalisée en 2017 par l’institut BVA pour le compte des trois clubs croisière du sud de la France (French Riviera Cruise Club, Club de la croisières Marseille Provence et le Var Provence Cruise Club), les retombées économiques régionales s’élèvent à 430 M€ (dépenses directes et indirectes). « Selon ce sondage, 63% des croisiéristes ont l’intention de revenir au cours des trois prochaines années », annonce Laurence Laurence Cananzi, vice-présidente de la CCI du Var. Les détails de cette enquête seront dévoilés en début d’année prochaine lors de la présentation d’un contrat de filière par la Région Provence Alpes Côte d’Azur.
(*) « Saveurs méditerranéennes » : Palma de Majorque, Minorque, Porto Torres, Propriano, Naples, PortoFerrio sur l’île d’Elbe puis Savone et Toulon.
« Découvrir la Méditerranée » : Tarragone, Palma dans les Baléares, Cagliari, Trapani, La Valette, Catane, Civitavecchia, Savone, Toulon