L'armateur italo-suisse MSC a passé une commande aux Chantiers de l'Atlantique à Saint-Nazaire pour deux nouveaux paquebots, livrables en 2025 et 2027 et propulsés au GNL (gaz naturel liquéfié), a annoncé l'Elysée.
Cette commande ferme s'accompagne de la signature de deux protocoles d'accord avec les chantiers navals, portant potentiellement sur 4 milliards d'euros d'investissements supplémentaires, a précisé l'exécutif, en amont du sommet "Choose France" lundi à Versailles.
Afin de continuer à convaincre que la France est attractive malgré les mouvements sociaux en cours, Emmanuel Macron a convié près de 200 patrons français et étrangers sous les os du château, pour la 3e édition de ce sommet, et à la veille du Forum économique mondial de Davos. Au total, les annonces de dimanche soir concernent près de 4 milliards d'euros d'investissements fermes.
Selon l'Elysée, la construction à Saint-Nazaire des deux nouveaux paquebots de 6.700 passagers chacun va générer "14 millions d'heures de travail, correspondant à 2.400 emplois pendant trois ans et demi". L'accord prévoit également le développement d'une nouvelle classe de paquebots au GNL ainsi que celui d'un nouveau prototype de bateaux propulsés pour partie à la voile, intégrant de fait les "meilleures innovations en matière environnementale", le secteur de la croisière étant régulièrement accusé de polluer massivement. Le GNL est un carburant qui n'émet pas de dioxyde de soufre et réduit jusqu'à 20% les émissions de CO2, et de plus de 95% les particules fines.
L'exécutif fait remarquer que ces commandes et protocoles d'accord s'inscrivent "dans le sillage de 15 bateaux déjà construits par les Chantiers pour MSC au cours des 20 dernières années" et évoque 13 navires MSC qui sortiront de Saint-Nazaire dans la décennie à venir.