Menu
S'identifier

Récit d’une croisière sur le Rhône Princess avec CroisiEurope

Bus & Car - Tourisme de Groupe | Croisière | publié le : 11.10.2021 | Dernière Mise à jour : 11.10.2021

Crédit photo

Auteur

  • Christian Goutorbe

En arrière-saison, quand le climat est encore propice, CroisiEurope joue la carte des passionnés de tourisme fluvial sur le Rhône. De Lyon à Arles, en petit comité, c’est le retour d’un plaisir de partagé sur un fleuve en majesté.

Pendant que le « motor ship » Rhône Princess musarde entre les écluses, les croisiéristes sont lancés à l’assaut des terres sauvages de Camargue, au sud d’Arles. Il s’agit d’y observer les animaux emblématiques de cet entre-terre et eau. C’est une étonnante imbrication de parcelles cultivables, de rizières, d’étangs, de marécages, de canaux et de ruisseaux entre les bras du grand fleuve. Les flamands roses y sont au paradis. Ils y sont observés, bagués, soignés.

Les passagers ont l’opportunité de parrainer l’un d’entre eux. Chaque mois, le parrain ou la marraine reçoit des informations sur la vie quotidienne de la grande multitude des oiseaux roses. Les taureaux et les chevaux de Camargue sont ici chez eux et s’approprient cet espace où l’homme, cavalier, manadier, randonneur, observateur de la nature, ne fait que se faufiler. Un peu plus loin, baigneurs et bronzeurs profitent des rayons de soleil de la fin septembre. En ce jour béni, le temps est estival autour de 26° sans aucun souffle de vent.

En escale provençale

En milieu d’après-midi le Rhône Princess est à quai à Arles, baignée de soleil sans la foule des grandes journées estivales du mois d’août. Ce bateau 5* de la compagnie CroisiEurope ne peut embarquer que 138 passagers (69 cabines). « Dans un bateau comme celui-ci, de petite capacité, l’ambiance est très familière. Au bout d’une journée on connait tout le monde et les discussions à table sont très animées. Et le personnel est aux petits soins avec nous » savoure Sabine venue de Cologne pour découvrir la croisière fluviale avec sa mère.

C’est le moment de cheminer dans les rues étroites du cœur de ville, de grimper jusqu’aux arènes romaines, récemment restaurées. La place du Forum est comme engourdie. Un peu plus tard, le soleil décline doucement jusqu’à se disperser en limaille dorée sur le fleuve. Rive droite, il enlumine le quartier Trinquetaille qui abritait jadis le port antique d’Arles connu dans tout l’Empire romain.

Une boucle au départ de Lyon

Depuis la grande salle de restaurant on observe le Rhône à l’heure du repos. Pas une vague, juste quelques discrètes rides de courant qui font scintiller des éclats de soleil. Sur les tables les filets de caille font leur effet, arrosés d’un La Voulte Gasparets, une des belles signatures du terroir AOC de Boutenac (Aude). Le service est rapide, chaleureux alors que la nuit est tombée sur le Rhône Princess. C’est déjà la deuxième nuit de cette boucle de cinq jours de Lyon à Lyon avec escales à Arles, Avignon, Viviers, Tain l’Hermitage, Vienne….

Les croisiéristes sont encore en train de réviser le programme de la semaine entre voisins de table, en allemand majoritairement (61 passagers) et en français naturellement (16 passagers). 

A la nuit tombée, c’est le temps de la méditation sous les étoiles sur le pont soleil et surtout de la promenade de berge. A Arles, la marche du soir sur les bordures de pierre est un très bon moment de la journée, surtout quand le temps est doux comme ce jeudi de septembre. Des arlésiennes cheminent et discutent. Un groupe de jeunes lycéens et étudiants ont investi un recoin du quai avec musique et bouteilles pour célébrer une belle soirée d’arrière-saison. 

Au bar du bateau, les Arlésiens occupent le dance floor au rythme de Bamboleo et de tout le répertoire des Gypsy Kings qui ont grandi ici et dont certains y vivent encore. « Arles est une de nos étapes préférées. Très régulièrement des membres de la tribu des Gypsy ou de la famille de Manitas de Plata viennent régulièrement jouer sur le bateau. C’est incontestablement l’un des bons moments d’une croisière sur le Rhône », explique Aurélio Pinto, le commissaire du Rhône Princesse. « L’esprit de fête, la convivialité, voyez-vous, c’est une composante très importante d’une croisière ».

En remontant le fleuve

Avignon, à quatre heures de navigation plus en amont du grand fleuve, c’est un autre scénario, une autre histoire autour du même Rhône. Il peut se déchainer davantage lorsque la fonte des neiges des Alpes et du Jura se conjuguent avec de fortes précipitations sur les Cévennes.

Ici le patrimoine bâti cerne le fleuve : le fameux pont avec ses 22 arches initiales dont une partie a été emportée par l’une des grandes crues du Rhône en 1669 … Et plus jamais reconstruite. Puis les fortifications, 4,3 kilomètres de remparts pour se protéger des envahisseurs et aujourd’hui de la montée des eaux du fleuve, au moment où l’on fermer toutes les portes. Puis le Palais des Papes qui mérite une bonne demi-journée de découverte.

« Avignon est une ville mythique. Pour bien connaitre le cœur de la ville, nous avons pris le petit train touristique. Ce mélange de visite commentée et de balade individuelle, c’est parfait pour découvrir un site. Et pour tout dire, nous sommes ravis. On a beau voyager souvent, nous ne connaissions pas du tout la vallée du Rhône ni même la ville de Lyon dans une ambiance quasi familiale puisque nous sommes peu nombreux sur ces bateaux », explique Nadine arrivée de Bordeaux pour sa troisième expérience fluviale après le Rhin et le Douro au Portugal.

Exploration en Lubéron

Au nord-est de la ville, après avoir traversé le quartier natal de Mireille Mathieu, voici Gordes, village mythique du Lubéron, résidence d’été de bien des artistes, refuge de Marc Chagall, avant son exil aux États-Unis. Gordes village perché du Luberon, avait touché en plein cœur le peintre et designer hongrois Victor Vasarelli et son épouse Claire. Ils s’y sont installés en 1948. Faute du musée Vasarelli, fermé en 1996, de nombreuses reproductions de ses œuvres jalonnent les rues du cœur de la petite cité. Il faut encore grimper un peu, puis redescendre sur une route étroite et sinueuse pour rejoindre l’abbaye de Senanque, chef d’œuvre de l’art Cistercien. Six moines bénédictins y perpétuent la règle de Saint Benoit : lever avant le jour à 4h00, coucher à 21h00 et sept moments de messes ou de prières quotidiennes. Ils y cultivent dix hectares de lavandin et produisent du miel à l’exceptionnelle concentration aromatique.

En route pour la dernière étape

A la mi-journée, c’est l’heure d’appareiller. Le temps est beau, chaud. Il faut compter huit heures de navigation pour atteindre Viviers, riche cité ardéchoise méconnue qui se visite de nuit, puis Tain l’Hermitage, la chocolaterie Valrhona. Vienne ensuite et ses gisements romains. Et enfin Lyon vue du fleuve. Lyon ville de gastronomie et de lumières avec une étape possible chez Bocuse à Collonges-en-Mont d’Or. Pour clôturer en saveurs et en beauté cette fluviale épopée d’arrière-saison.

 

 

Div qui contient le message d'alerte

Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire

Mot de passe oublié

Déjà abonné ? Créez vos identifiants

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ? Remplissez les informations et un courriel vous sera envoyé.

Div qui contient le message d'alerte

Envoyer l'article par mail

Mauvais format Mauvais format

captcha
Recopiez ci-dessous le texte apparaissant dans l'image
Mauvais format

Div qui contient le message d'alerte

Contacter la rédaction

Mauvais format Texte obligatoire

Nombre de caractères restant à saisir :

captcha
Recopiez ci-dessous le texte apparaissant dans l'image
Mauvais format