Tous les acteurs de la croisière de la frange littorale sud se sont réunis ce 19 mars 2019 à Marseille pour signer un contrat régional de filière. Avec 2,7 millions de passagers en 2018, la croisière dans le sud de la France pèse près 50% de l’activité nationale, ports d’outre-mer compris.
De Marseille à Nice en passant par les ports de Toulon, Cannes, Saint-Tropez et Arles, les CCI et les trois clubs de la croisière vont travailler main dans la main sous l’égide du Conseil régional Provence-Alpes Côte d’Azur. 47 actions concrètes seront déclinées autour de quatre axes majeurs ces deux prochaines années.
Après le tourisme d’affaires et le vélo tourisme, le Conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur a signé un contrat de filière tourisme de croisière, au Parc Chanot de Marseille, afin de développer une offre régionale aux côtés du Var Provence Cruise Club, du French Riviera Provence Cruise Club et de Marseille-Provence Cruise Club. Une démarche collective qui associe également l’Etat, la Chambre de commerce et d’industrie régionale et les présidents des CCI de Marseille-Provence, Nice-Côte d’Azur et du Var.
Génératrice de richesse pour le territoire avec 430 M € de retombées économiques, la croisière représente à elle seule 2 450 emplois. « Nous devons aller plus loin encore en valorisant nos atouts, expliquer la richesse qu’elle génère. Des efforts ont été accomplis sur le port de Marseille pour que les navires ne soient pas perçus comme une source de pollution. Les croisiéristes ont des exigences de qualité d’accueil et nous devons former les professionnels travaillant à leur contact. Lorsque les passagers sont en escale, nous réunissons l’offre de service, la sécurité et également l’offre de santé », a expliqué Pierre Dartout, préfet de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur. « Nous avons la chance d’avoir trois grands ports, Nice, Toulon et Marseille adossés à des puissantes métropoles dotées de capacités d’accueil », a expliqué le président de la Région, Renaud Muselier.
Sur les 5 millions de croisiéristes ayant fait escale dans l’Hexagone en 2018, 2,7 millions de passagers maritimes ont foulé les quais du Sud. Marseille-Fos, en véritable locomotive, a accueilli 1,7 million de croisiéristes et prévoit de franchir le cap des 2 millions cette année. Si le jeu collectif a déjà débuté depuis trois ans se traduisant notamment par une présence commune au Seatrade de Miami, le contrat de filière devrait permettre de poursuivre la dynamique. L’ambition étant de structurer et développer davantage cette activité. Quatre axes de travail ont été définis dans le cadre de ce contrat de filière : Accompagner la transition environnementale, renforcer le leadership en France et à l’international, faire du tourisme de croisière un levier du développement global de l’économie régionale et enfin concevoir le tourisme de croisière de demain.
Des groupes de travail vont être constitués pour travailler sur les 47 actions déjà ciblées. L’un d’eux devrait probablement porter sur la prise en charge des passagers à terre. « Il faut parvenir à rationaliser cette activité et régler les problématiques liée à la circulation des autocars tout en faisant accepter par les territoires l’afflux des passagers. Nous devons également expliquer que la croisière ne bénéficie pas seulement aux villes côtières mais irrigue aussi les communes du haut Var », souligne Laurence Cananzi, présidente du Var Provence Cruise Club.
Si les 17 ports du littoral sont engagés dans cette démarche collective à travers les clubs de la croisière, les six ports fluviaux régionaux (Châteauneuf-du-Pape, Tarascon, Arles, Avignon…) n’ont pas le même type de promotion de l’activité sous forme de club. « Nous devons attirer davantage de croisiéristes fluviaux », a plaidé le président de la Région. Les quelques 220 000 croisiéristes fluviaux sont principalement drainés par la seule présence de CroisiEurope.